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HECFE - Page 12

  • Newsletter n°13, mars 2014

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    De belles rencontres en perspectives !

    Chères et chers camarades, 

    Alors que vous recevez notre Newsletter, il est encore temps pour vous inscrire à notre manifestation du 06 mars à 19h (EY - la Défense) organisée par HEC FE Carrières : Regards croisés sur le marché de l'emploi pour les financiers d'entreprise en 2014 : Quels sont les secteurs, les métiers, les types de missions porteurs dans la finance d'entreprise en 2014 ? Quelle est la dynamique du marché et pour quels types de profils ? 

    Inscriptions de dernière minute auprès de Philippe Platon (H.91, @PhPlaton_Pro) : philippe.platon@mailhec.com et détails sur http://bit.ly/1efS99X

    Trois grands professionnels répondront à ces questions avec leurs regards complémentaires et nous permettront de tracer des perspectives pour l'année qui vient : 

    Coralie Rachet, Directrice France, Robert Walters, nous parlera des tendances du marché des financiers et des rémunérations ; 

    Valérie Kolloffel-Clavert, Partner, Nicholas Angell, nous donnera sa vision de l'actualité de l'approche directe : métiers, secteurs et profils recherchés ;

    Etienne Madelin, Coach/Consultant Senior, LHH-DBM Dirigeants, traitera des parcours de repositionnement qui marchent pour les financiers aujourd'hui.

    Comme vous le savez déjà, le 13 mars prochain, nous vous invitons à fêter avec nous la publication de notre recueil de portraits de financiers d’entreprise, paru cette semaine sous forme de Hors-Série avec l’édition Option Finance du 03 mars  : 80 interviews pour décrypter 11 métiers de la finance d’entreprise. 

    Françoise Gri (@fgri), directrice Générale du groupe Pierre & Vacances – Center Parcs témoignera de sa vision du rôle des financiers d’entreprise. Dominique Levy (@domlevy), directrice générale d’Ipsos France évoquera l’impact des nouveaux outils technologiques sur nos métiers. Emmanuel Lechypre (@Manu_lechypre), éditorialiste et directeur de l’Observatoire BFM Business animera les débats tout au long de la soirée. Mireille Faugère (H.78), Présidente de l’Association HEC sera également parmi nous et conclura la soirée. 

    Surprises également au rendez-vous ! 

    Nous avons le plaisir de vous annoncer que l’AFC (Association française des consolideurs), l’AFE (Association française des fiscalistes), l’AFTE (Association Française des Trésoriers d’Entreprise, @AFTE_France), l’APDC (l’Association des professionnels de comptabilité et de gestion, @APDC_France), le Cliff (Association française des professionnels de la communication financière), le Club Finance HEC, la DFCG (Association des directeurs financiers et du contrôle de gestion, @dfcgAsso), EY Alumni, Fi+ Alumni (@fiplus), l’IFA (Institut français des administrateurs) s’associent à notre manifestation. Nous serons ravis d’accueillir leurs membres. 

    Si vous souhaitez vous associer à cette soirée énergisante, inscrivez-vous ici : http://bit.ly/1mUw2eS

    Et associez-vous au buzz en relayant cette invitation à votre réseau !

    Nous aurons également le plaisir de vous retrouver à l’occasion des prochaines rencontres : 

    - A partir du 10 mars : Speednetworking avec Fi+ Alumni, organisée par HEC Carrières. Inscriptions et renseignements : Jacques.madinier@mailhec.com

    - 28/04 en soirée : Conférence sur le thème : DAF à temps partagé : un relais de croissance pour les PME – ETI. Soirée co-organisée avec les Groupements RH, Entreprendre et le pôle Finance. Contact : veronique.ehrhard@mailhec.com

    - Mai : Atelier : le CFO dans le board et face au board ; Soirée co-organisée avec le Groupement Gouvernance. Contact : monique.huet@mailhec.com

    - En préparation : le couple DAF / DRH 

    Enfin, vous trouverez ci-après les compte rendus des manifestations « Oser la Transition » du 20 janvier et « Réduction des dépenses publiques - où allons - nous ? » du 06 février. 

    Très bonne lecture, 

    Au plaisir de vous rencontrer ou de vous revoir, 

    Sylvie Bretones (M. 97, @sbretones) 

    Présidente du Groupement HEC Finance d’Entreprise

     

    **************************************************

    Compte rendu de l’atelier Carrières du 20 janvier 2014 :  Face à une crise de carrière faut-il « sauter le pas » et  oser la transition ? 

    C’est la question un tant soit peu iconoclaste que nous avons posé à Domitille Tézé et Nicolas Bontron du cabinet Transition Plus  lors de notre atelier HEC FE Carrières.

    Domitille et Nicolas ont pour métier d’accompagner des cadres et dirigeants en « crise de carrière », et ils nous ont répondu à travers plusieurs cas réels, qui illustrent bien les diverses situations possibles.

    1er cas, celui de Thibault, 46 ans, Senior banker coverage : après 6 années d’expatriation, Thibaut revient au siège en France mais a du mal à y retrouver ses marques.  Il s’agit de ce que Transition Plus nomme un « trou d’air », c'est-à-dire une situation d’inconfort où on se demande s’il vaut mieux partir ou rester. Leur recommandation : avant tout prendre du recul, analyser la situation, envisager les différentes options possibles. Pour cela il est précieux de ne pas travailler seul, d’avoir l’éclairage de ses réseaux, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise, ou-pourquoi pas -d’envisager un accompagnement. 

    Autre cas, celui de  Raphaelle, DAF dans une boîte d’électronique en LBO. Jérôme doit faire face à un départ subi. Selon Transition plus, il s’agit d’une crise de carrière « classique », comme nous en  connaitrons tous, statistiquement,  de une à quatre au cours de notre vie professionnelle. Leur recommandation : dédramatiser, apprendre à gérer et surtout ne pas se stigmatiser soi-même. Facile ? Non car la personne dans ce cas est souvent démunie car elle doit faire face à l’inconnu alors que sa confiance en elle est impactée. C’est une situation où il est donc particulièrement important de se faire aider. Cette aide peut  permettre de reprendre le fil de l’action et d’aider à négocier soi-même son départ, un départ dans lequel on  se sentira respecté sur tous les plans : professionnel, personnel et matériel. C’est la  première étape vers un beau rebond professionnel.

    Enfin, le cas de Jérôme. A 39 ans il est numéro 2 d’une direction financière d’une société cotée. Suite à l’arrivée d’ un nouveau CFO, Jérôme vit un enfer et se rapproche dangereusement du « burn out » . C’est une crise grave dans laquelle  la prise de recul seule n’est plus possible. Accompagnée, il réalise que sa santé est en jeu et choisit de mettre en place un départ, qu’il négociera avec l’aide de Transition Plus. La sérénité financière ainsi acquise lui donnera le temps de se reconstruire puis, avec l’aide d’un consultant en outplacement , de mener une recherche d’emploi.

    En quittant cet atelier, les participants sont partis avec quelques idées force : 

    - Un départ n’est jamais déshonorant en soi

    - Bien gérer un départ facilite grandement le rebond, car il permet (souvent) de sécuriser les aspects matériels et (toujours) de garder confiance en soi . Pour cela il ne faut pas hésiter à se faire accompagner.

    - Enfin, lorsque l’on se trouve dans une situation de « trou d’air », d’inconfort professionnel, il faut prendre l’initiative d’agir, d’analyser la situation et de considérer toutes les options, parmi lesquelles la mise en place d’un départ.

     

    ***************************************************************************

    Quatrième édition des petits déjeuners de conjoncture organisés par le Groupement HEC Finance d’entreprise en partenariat avec le Cabinet Dentons : Agnès Verdier-Molinié, et notre camarade et économiste Jean Paul Betbèze (H. 72) ont débattu sur le thème : Déficit public et Croissance - Et si le Secteur Public s’inspirait des bonnes pratiques de la gestion d’entreprise ?

    Jean-Paul Betbèze commence par dresser un tableau de la situation économique française : 

    - nous allons mieux mais, pas beaucoup,

    - la croissance a été molle tout au long de 2013 avec des hauts et des bas du fait d’un faible investissement,

    - cette faible croissance est accompagnée d’une faible inflation (environ 1%)

    La croissance est faible car les entreprises n’investissent pas (ou pas assez) ; en effet :

    - les entrepreneurs sont inquiets,

    - le taux de rentabilité des entreprises s’est érodé sous le coup des hausses de salaire consenties (notamment pour acheter la paix sociale) et des charges sociales et fiscales ce qui leur laisse très peu de marges de manœuvre.

    Dans ce contexte, il faut diminuer la pression fiscale pesant sur les entreprises pour leur redonner des marges (de manœuvre).

    Ainsi les entreprises pourront investir davantage ce qui relancera la croissance et la création d’emploi. La baisse de la pression fiscale sur les entreprises va entraîner une diminution des recettes de l’état et doit s’accompagner d’une diminution des dépenses de l’Etat. Par ailleurs du fait du contexte actuel (faible inflation, faible croissance), la maîtrise des salaires doit rester un objectif majeur pour les entreprises.

    Agnès Verdier-Molinié prend la parole et nous explique comment l’Etat va pouvoir (devoir) diminuer les charges qui pèsent sur les entreprises tout en réduisant la dépense publique.

    Elle explique qu’il y a une prise de conscience depuis 2 ans environ sur le fait qu’il faut raisonner au niveau de l’ensemble de la dépense publique c’est-à-dire non seulement la dépense de l’Etat, mais aussi celle des collectivités locales, de la sécurité sociale ainsi que de l’ensemble des prestations sociales.

    Et elle met en garde sur les effets de communication des gouvernements au sujet de la baisse des dépenses publiques ; par exemple :

    - quand le ministre du budget Bernard Cazeneuve annonce la baisse de la masse salariale des fonctionnaires de 200m€ en 2013, c’est vrai sur le papier mais 10 000 fonctionnaires ont été transférés dans le même temps aux opérateurs publics (IGN, Pôle Emploi, etc ..) : cette baisse affichée est donc artificielle ;

    - la communication d’économies se fait généralement en comparaison avec la hausse tendancielle (moyenne des augmentations des dernières années) ainsi la dépense publique continue d’augmenter en valeur nominale et passe entre 2012 et 2014 de 1150Mds € à 1180Mds€ puis 1200Mds€.

    Selon Agnès Verdier-Molinié, les dépenses publiques doivent baisser ou au mieux se stabiliser autour de 1200Mds€.

    Mais quelles dépenses baisser ? 

    La France doit principalement s’attaquer au coût de la production des services publics tout en continuant à stimuler l’esprit d’entreprise. Ce coût s’élève à 27,7% du PIB contre une moyenne européenne de 24,9% : aussi nous pourrions avoir le même service public pour 59Mds€ de dépenses en moins… 

    Exemples :

    - Dans l’éducation nationale par exemple, pour le même nombre d’élèves qu’au Royaume Uni ou en Allemagne, la France a 400 000 personnes dans les fonctions support alors que nos voisins en ont environ 100 000 : chacun (Etat, régions, départements, communautés de communes, communes) veut en effet avoir son mot à dire sur chaque politique ce qui engendre des doublons de compétences et une inefficacité de l’action publique.

    - Dans la culture également : le récent MUCEM (musée national) financé par l’Etat se trouve à quelques centaines de mètres de la Villa Méditerranée, financée par le conseil régional !

    L’Etat doit donc redéfinir les missions qui échoient à chacun et notamment regrouper les communes comme l’ont fait la Belgique, l’Allemagne et les Pays Bas notamment. Agnès Verdier-Molinié rappelle que la France a 40% des communes d’Europe !

    Ces doublons de compétences entraînent une démotivation des fonctionnaires qui sont trop nombreux, pas assez payés et pas assez valorisés. Un des effets en est l’absentéisme élevé dans la fonction publique.

    Il faut donc réduire la fonction publique au sens large de 700 000 postes (par le non remplacement de tous les départs en retraite pendant 4 ans !) ce qui demande une vraie vision RH de la fonction publique, des transferts entre administrations et de la formation. 

    Les freins à cette réforme ?

    - Il y a un problème d'accès aux données publiques. Pour avoir les comptes des CAF ou les bilans sociaux des communes il faut les réclamer et menacer de liste noire

    - La dépense publique est devenue une rente. Notamment pour ceux qui la distribuent,

    - La peur des politiques de la rue,

    - La France n’a pas les syndicats de consensus et de progrès qu’il faudrait pour accompagner ces réformes selon Agnès Verdier Molinié.

    Mais la réforme arrivera forcément selon elle car nous avons une pression de l’Union Européenne, des marchés financiers et des agences de notation.

    Jean-Paul Betbèze conclut en indiquant que le fameux spread (écart de taux entre la France et l’Allemagne sur les marchés financiers) est faible à l’heure actuelle davantage pour des raisons conjoncturelles (inquiétudes sur les pays émergents avec un flight to quality) et que la note de la France n’a pas été dégradée par Moodys davantage pour ce qu’elle a promis de réaliser que pour les efforts qui ont réellement été mis en œuvre.

    Au sujet de nos intervenants :

    Agnès Verdier-Molinié est diplômée d’histoire économique et contemporaine. Elle a été journaliste et travaille au sein de l’IFRAP (Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques) depuis 2002. En 2009 elle prend la direction de l’IFRAP. Elle est également l’auteure de 3 ouvrages : La mondialisation va-t-elle… nous tuer ? (2008), Les Fonctionnaires contre l'État (2011) et 60 milliards d’économies … par an ! (mars 2013). www.ifrap.org

    Jean-Paul Betbèze est économiste. Il mène tout d’abord une carrière universitaire avant de rejoindre en 1989 la direction des études économiques et financière du Crédit Lyonnais. De 2005 à 2013 il est chef économiste et directeur des études économiques du groupe Crédit Agricole. En février 2013 il créé Betbeze Conseil. Il a écrit de nombreux ouvrages dont Si ça nous arrivait demain, paru en 2013.

  • Newsletter n°12, janvier 2014

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    Chères et Chers Alumni,

    Le groupement HEC Finance d’Entreprise vous souhaite une excellente nouvelle année et vous prépare plein de surprises pour 2014 !

    Tout d’abord, nous sommes très heureux de vous inviter à réserver la date du Jeudi 13 mars prochain pour fêter ensemble la publication de notre recueil de portraits de financiers d'entreprise en partenariat avec le magazine Option Finance !

    Cette initiative a mobilisé notre Bureau depuis 2 ans et nous sommes heureux de pouvoir partager avec vous cette synthèse qui sera une grande « première » au niveau des groupements Métiers de l'Association HEC.

    Françoise Gri, directrice générale de Pierre & Vacances, sera notre invitée d’honneur pour nous livrer sa vision du rôle des financiers d'entreprise.

    Au sein du recueil, 80 financiers d'entreprise incarnent leur métier de trésorier, auditeur interne, directeur financier, contrôleur de gestion, M&A, risk manager, fiscaliste, consolideur ... dans de petites ou grandes entreprises, en France ou à l'international, dans des sociétés cotées ou à actionnariat familial, sous LBO ou bien encore dans des filiales, des juniors, des seniors, hommes et femmes, ils ont tous un point commun :  ce sont des professionnels passionnés par leur métier !

    Pour célébrer ce lancement, nous inviterons nos associations professionnelles de référence (DFCG, AFTE, AMRAE, IFA ...) ainsi que le réseau Fi+ Alumni (réseau regroupant les clubs Finance d'Associations de grandes Ecoles et Universités et la DFCG) à se joindre à notre communauté et nous remercions nos partenaires, partenaires au quotidien du directeur financier, qui nous ont accompagné tout au long de ce projet :  Altime Associés, Cabinet Bessé, Ernst &Young, GGSM, HSBC,  Nicholas Angell, Oracle et Option Finance.

    SAVE THE DATE : 200 Happy Few pourront participer à cette soirée festive !

    Sylvie BRETONES, Présidente du groupement et l'ensemble du bureau HEC Finance d'Entreprise

     

    Compte rendu de la manifestation du 27 Novembre dernier

    Et si les Pirates étaient un auxiliaire récurrent du Capitalisme ?
    C’est la thèse un peu iconoclaste défendue par R Durand et JP Vergne dans l’ouvrage récemment republié par Harvard Business Review Press ; à noter que l’organisation « Pirate » est aussi un blog, un film présenté à Sundance et un fil twitter très actif @PirateOrg.
    Contrairement à l’image parfois romanesque (Jack Sparrow) ou criminelle (trafic de contrefaçons, Somalie) associée à la Piraterie, Rodolphe Durand démontre que certains Pirates, à travers les époques,  sont une contestation « organisée » contre un ordre légal mais pas toujours légitime.
    En devenant les ennemis des monopoles (par exemple de la Compagnie des Indes Orientales, de la BBC, des « Majors » de la musique ou de … Google), les Pirates exercent une critique non uniquement anarchiste, mais souvent libérale (donc non hostile au profit) sur des situations de droit qui peuvent apparaître déséquilibrées (ex Jobs et Wozniak avec leur Blue Box contre le monopole d’AT&T).
    Comme ces attaques ne visent pas la destruction du capitalisme mais plutôt une remise en cause des rentes, leur destin naturel est de se fondre, soit dans l’insignifiance soit comme … nouveau modèle. Il y a donc une certaine dynamique libérale et innovante chez les Pirates, dont l’observation permet de détecter ce que peuvent être les paradigmes de demain.
    Ce rôle positif « d’éclaireurs » amène donc à repenser l’action des Pirates contemporains et identifier les prémisses de nouveaux modèles qu’ils peuvent apporter. Notamment dans des domaines encore plus vitaux comme la piraterie biologique, le brevetage du vivant, de l’ADN ou des semences agricoles.


    HEC FE Carrières
    Notre groupe diversifie ses activités et organise désormais des ateliers thématiques dans le cadre de ses rendez-vous mensuels.
    Le premier à venir sera celui du Lundi 20 Janvier prochain autour du thème "oser la transition ", ou « faut-il oser quitter ou non un job non satisfaisant ? ».  
    Cet atelier, ouvert à tous les membres HEC  Finance d'Entreprise, confrontera le point de vue d'un cabinet de transition avec celui des participants.
    L'atelier sera suivi par d’autres tout aussi pratiques autour des thèmes de choix de carrières ou de rebond professionnel.  
    A suivre donc tout au long de l’année.....

    Prochain petit déjeuner « économie » =  Jeudi 06 Février
    Jean Paul Betbèze (72) accueillera Agnès Verdier- Molinié, directrice de l'IFRAP (Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques) pour débattre des bonnes pratiques du secteur privé à appliquer au secteur public

  • Newsletter n°11, mars 2013

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    TU N'AS PLUS QUE QUELQUES JOURS POUR BENEFICIER DE TON CADEAU

    Cher(e) camarade,

    Pascal Quiry (H. 84) et Dalloz offrent aux 1 500 premiers abonnés de notre groupement trois mois d'abonnement gratuit à la version électronique du Vernimmen !

    Mais attention, cette offre n'est valable que jusqu'au 31 mars ...

    Nous t'invitons à relayer cette information auprès de camarades HEC, financiers d'entreprise ou amis de la finance d'entreprise qui ne seraient pas encore membres de notre groupement et remercions chaleureusement Pascal Quiry, Yann Le Fur et Dalloz !

     

    Nous te donnons rendez-vous pour notre prochaine manifestation le 11 avril prochain :

    "La France qui réussit à l'international - Illustration par l'exemple d'acquisitions ou d'opérations de développement organique dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) " à l'occasion de la conférence annuelle de Fi+ Alumni - club des clubs réunissant les clubs Finance des Associations des diplômés des Grandes Ecoles et la DFCG.

    Nous nous attacherons à comprendre la valeur ajoutée de la direction financière dans le cadre de ces acquisitions et les défis auxquels celle-ci est confrontée pour une intégration gagnante de ces opérations dans un groupe déjà structuré.

    Jean-Paul ALVES, Directeur administratif et financier de VIADEO,

    Laurence DEBROUX (H. 92), Directrice générale administration et finance du groupe JCDECAUX,

    Antoine GISCARD d'ESTAING (H. 82), Directeur financier du groupe CASINO,

    Alexis KARKLINS MARCHAY, Responsable Pays Emergents, Ernst & Young,

    partageront avec nous leur vision et leur expérience.

    Les débats seront animés par Valérie NAU, Rédactrice en chef d'OPTION FINANCE :

    Inscription et règlement (http://bit.ly/YQea2y)

     

    A très bientôt !

    Pour le bureau HECFE, Sylvie Bretones (M. 97), Présidente du groupement et Christian Catallo (H. 79). 

     

    MANIFESTATIONS

    Tu trouveras ci-après le compte-rendu de la conférence du 27 Novembre dernier sur le thème « Directeur Financier et Changement de Culture » qui s'est tenue dans les locaux parisiens du Cabinet SALANS :

    A cette occasion, les 60 participants ont pu écouter Laurent Galzy (H.79), Directeur Financier du Groupe Aéroport de Paris, groupe aéroportuaire européen (participation croisée de 8% dans Schiphol, participation de 38% dans l'aéroport Turk TAV) ADP réalise un chiffre d'affaires annuel de 2.5 GEuros et a une capitalisation boursière de 6 GEuros. et Alain Picard (ESSEC 85) Directeur Financier du Groupe SNCF, opérateur de transport ferroviaire, urbain et interurbain et opérateur logistique en France et dans le monde par ses 1350 filiales.  Le Groupe SNCF réalise un chiffre d'affaires annuel de 34 GEuros.

    Les débats étaient animés par Henri-Paul Missioux, Vice President du cabinet Celerant.

    Les deux conférenciers nous ont apporté le riche témoignage de leur expérience et se sont prêtés avec précision, entrain et humour aux nombreuses questions de la salle.

    Nous nous limiterons ici à évoquer quelques idées-forces sur le sujet : 

    1° A l'origine du changement : un élément déclencheur 

    Pour ADP, l'élément déclencheur fut le passage d'un Etablissement Public à une SA avec l'ouverture du capital en 2006.  Ceci a nécessité une préparation en amont autour d'engagements de performance économique et a légitimé l'exigence de performance.

    Pour le Groupe SNCF, le facteur déclenchant a été une rupture organisationnelle avec  l'émergence rapide du Groupe en 2008  (1000 sociétés consolidées). Elle est allée de pair avec une nouvelle lecture de l'organisation du Groupe définie en business units sur lesquelles la Direction Générale a volontairement fait porter une exigence économique et financière.

    Dans les deux cas, il s'agit d'une modification radicale de la culture de l'entreprise et le passage d'une vision administrative vers une vision économique et financière.

    Dans les deux cas également, l'émergence de la concurrence et le contexte de crise économique ont placé le besoin d'optimisation du cash au centre des préoccupations.         

    2° Comment s'est opérée la transition ?

    Accélérer le rythme du changement : pour L. Galzy, l'ambition de la transformation s'appuie sur une forme de nécessité qui pour ADP fut l'ouverture du capital. Elle a joué le rôle d'accélérateur en raison d'abord de l'alignement de facto des objectifs des actionnaires, du top management, du reste du corps social et des organisations syndicales, et aussi de par la pression accrue des attentes de la clientèle.

    Réintroduire de la contrainte : pour A. Picard, la transition est passée par la mise en place de contraintes, notamment de cash, auprès des business units pilotées de manière indépendante même si certaines sont au sein d'une même société juridique.

    La holding au sein de l'EPIC garde pour sa part un financement relativement accessible. 

    En pratique, les business units sont mesurées sur un plan de Cash-flow qui est basé sur le taux de financement d'une société sans garantie de l'Etat, l'objectif étant de les inciter à contribuer à une optimisation de la dette du groupe SNCF.

    3° De la transition à la transformation : un pilotage qui gagne en finesse et en précision

    Pour L. Galzy, l'enjeu est de réussir à passer d'une notion de contrainte financière à une ambition financière.  Il s'agit de réussir à transposer dans la continuité et de l'intérieur une exigence initialement dictée par l'extérieur.

    Pour A. Picard, le pilotage des business units mises sous tension dans une optique d'efficacité accrue et de performance économique, s'appuie aussi sur la mise en place d'une filière financière dans le Groupe, dans laquelle les profils à la fois internes et externes sont mélangés. 

    A la fois chez ADP et dans le Groupe SNCF, la transformation a permis le passage d'une culture portée sur l'analyse des écarts vers une culture de pilotage à la fois plus fin et plus précis.

    4° Le DAF acteur du changement

    Dans les deux entreprises, le rôle du DAF a été de simplifier et de clarifier les éléments de pilotage économique et de contrôle budgétaire auprès des différents stakeholder internes ou externes.

    De la mise à disposition dans un délai très rapide des chiffres clefs du mois sur Ipad aux membres du Comex du Groupe SNCF , au souci constant de ADP quant à la lisibilité de ses résultats pour le marché,  toutes ces initiatives traduisent le rôle proactif des Directions Financières de communiquer largement et de faire du pilotage économique et financier un élément du quotidien de chacun.

    5° Les éléments clef à retenir, les obstacles à éviter

    Pour L. Galzy, le principal obstacle est le risque d'érosion de la dynamique de progrès. Une relance permanente est nécessaire afin de maintenir le niveau d'excellence voulu. 

    Cette relance doit être menée sur l'ensemble de l'organisation en veillant à ne pas laisser de côté les entités les moins réactives : il faut avancer vite mais sans créer de blocage. Le mouvement doit être vécu par tous et surtout, il est nécessaire d'articuler les obligations d'engagements externes à la responsabilité au quotidien de tous les acteurs internes.

    Pour A. Picard, le succès de la transformation passe par l'implantation d'une routine de production régulière des états financiers (reporting mensuel, budget et prévisions, plan à 5 ans). Routine qui doit aller de pair avec une rapidité de production pour mettre l'ensemble du système sous une pression vertueuse et de le garder ainsi sous contrôle. Ceci est d'autant plus important que des réticences perdurent du fait de la diversité actuelle des profils financiers au sein du groupe, mais aussi de par la complexité des systèmes d'informations utilisés. Pour les deux Directeurs Financiers, il est import ant de travailler sur la professionnalisation des profils en recrutant en externe mais sans mesures de remplacement radicales qui risqueraient de déséquilibrer le système.  A  Picard s'est même doté d'un service RH dédié à la Direction Financière du Groupe pour mener à bien cette politique, la diversité des parcours étant un élément clef du changement.

    6° Question de la salle : quel changement le développement à l'international a pu amener ?

    Pour le Groupe SNCF, le développement à l'international coïncide avec une prise de conscience de la capacité du Groupe à développer du business : il faut faire son deuil de l'aspect « vitrine » des grands projets export et orienter ses efforts vers le développement d'activités plus concrètes comme les services. Cela passe notamment par la capacité de Geodis et Keolis à gagner des parts de marché à l'export.

    Pour ADP, l'international est un excellent levier de progrès qui par le changement potentiel dans l'équilibre du Groupe peut avoir un impact sur le pilotage et la culture.

    7° Question de la salle : les systèmes d'informations : quel impact sur le rythme de changement, quels freins peuvent-ils apporter?

    Les SI peuvent représenter une très grande difficulté notamment lorsqu'ils ont été bâtis par strates successives. Ils peuvent à terme s'ils ne sont pas repensés être un frein à la mise en oeuvre d'un modèle de gestion efficace.

    8° Question de la salle : en quoi la présence d'administrateurs salariés a pu être un frein au changement ?

    Les deux Groupes sont unanimes : la présence d'administrateurs salariés est un atout parce qu'elle permet de dialoguer avec des personnes très investies, assidues dans leur mission et très au fait de la réalité de l'entreprise.  Ce dialogue permet aussi d'assumer et de partager les changements et notamment, de se poser la question de la conduite du changement nécessaire.

    9° Question de la salle : mutualisation ou externalisation de la fonction comptable ?

    Les avis sont unanimes sur le non-sens d'une externalisation de la fonction comptable qui amènerait une non qualité.  L'enjeu est plutôt de tirer la fonction comptable vers le haut, d'en améliorer la performance et éventuellement de mutualiser ce qui est mutualisable sachant que dans ce domaine, les expertises pointues sont nécessaires.

    10° Question de la salle : y-a-t-il un indicateur de mobilité et de renouvellement des équipes financières ?

    Le mouvement se fait naturellement par la pyramide des âges : par exemple dans 5 à 6 ans, 40% des effectifs partiront en retraite dans le Groupe SNCF. Il est aussi vertueux que des personnes se posent la question de poursuivre leur carrière en dehors du Groupe.

    Au delà de ce constat factuel, la Direction Financière du Groupe SNCF a mis en place un Comité de mobilité Groupe qui permet aujourd'hui de toucher une partie de la population et favorise la diversité des parcours au sein du Groupe.

    Christine Dejean - Membre du bureau HEC Finance d'Entreprise

  • Newsletter n°10, février 2013

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    Groupement HEC Finance d'Entreprise - Newsletter spéciale

    Cher(e) camarade,

    Tu occupes un poste de direction financière ou tu es fréquemment en rapport avec les directions financières d’entreprises ? Nous te proposons de rejoindre notre dynamique groupement professionnel HEC Finance d’Entreprise : après un peu plus de 3 ans d’existence nous comptons déjà 1 000 membres au sein de la communauté HEC !

    Et si tu t’inscris avant le 31 mars prochain, tu pourras bénéficier d’un beau cadeau de bienvenue car Pascal Quiry (H. 84) et les Editions Dalloz offrent aux 1 500 premiers abonnés de notre groupement 3 mois d'abonnement gratuit à la version électronique de notre ouvrage de référence, le célèbre Vernimmen.

    Attention, cette offre n’est valable que jusqu'au 31 mars, nous t’invitons donc à agir vite (en t’inscrivant depuis ta page personnelle, rubrique centre d’intérêt, via le site de l’Association, en cas de problème : sylvie.bretones@mailhec.com).

    Et n’hésite pas à relayer cette information auprès de camarades HEC financiers d'entreprise.

    A très bientôt !

    Pour le bureau HECFE,

    Sylvie BRETONES (M. 97), Présidente du groupement

    Christian CATALLO (H. 79) et Monique HUET (H. 80), membres du bureau

     

    LE GROUPEMENT HEC FINANCE D’ENTREPRISE  EN BREF

    Création à l’initiative de Sylvie BRETONES (M. 97), Présidente du Groupement et Véronique EHRHARD (H. 82), Vice- Présidente

    Lancement en novembre 2009 avec une première conférence, parrainée par Jean-Dominique SENARD (H76) , Co-gérant du groupe Michelin

    Près de 30 manifestations ayant réuni plus de 1 000 HEC avec des thèmes et formats volontairement très variés : témoignage d’une personnalité, conférences-débats thématiques petits déjeuners économiques, drinks plus informels …

    Ainsi :

    - table ronde sur le thème du rôle du directeur financier dans la bonne gouvernance avec Xavier FONTANET, ex-Président du groupe Essilor et Dominique D’HINNIN, co-gérant du groupe Lagardère

    - drink « Quel usage des réseaux sociaux pour le financier d’entreprise ? » avec N. VANBREMEERSCH (@versac)

    - témoignage de Philippe MESSAGER, directeur des financements et de la trésorerie du groupe EDF et président de l’AFTE, sur le thème « cash is king »

    - Petits déjeuners économiques trimestriels avec Jean-Paul BETBEZE, chef économiste du groupe Crédit Agricole

    - Plus de 150 participants à la manifestation du 28 Avril 2011 célébrant les « 1 an » du groupement avec Laurence DEBROUX, DG Finance du groupe JCDecaux et Olivier CASANOVA, directeur Financements et trésorerie du groupe PSA et lancement d’un projet phare  : « 80 portraits de financiers d’entreprise » pour incarner la richesse et la diversité de nos métiers. Ces portraits seront synthétisés dans un ouvrage et présentés en juin prochain lors d’une conférence festive, professionnelle et conviviale.

    - Un bureau motivé de 15 membres qui se réunit une fois par mois

    - Un Relais Carrières très actif  : encadrement de camarades en cours de repositionnement (sessions collectives de « speed networking », ateliers réseau …), présentation des métiers de finance d’entreprise sur le campus,

    Une newsletter périodique (environ 6 numéros / an) réservée à nos membres, donnant le compte-rendu des dernières manifestations et une visibilité sur celles à venir ; chaque manifestation est de plus annoncée à l’avance par e-mail spécial à tous nos membres.

    Alors viens visiter notre wiki sur le site de l’Association (http://finance-dentreprise.associationhec.com) et à inscris  toi à notre groupement !

     

    PROCHAINE MANIFESTATION DE NOTRE GROUPEMENT

    Nous te donnons rendez-vous pour notre prochaine manifestation le 11 avril prochain, sur le thème : "La France qui réussit à l'international – Illustration par l’exemple d’acquisitions ou d’opérations de développement organique dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) " à l’occasion de la conférence annuelle de Fi+ Alumni - club des clubs réunissant les clubs Finance des Associations des diplômés des Grandes Ecoles et la DFCG. Nous nous attacherons à comprendre la valeur ajoutée de la direction financière dans le cadre de ces acquisitions et les défis auxquels celle-ci est confrontée pour une intégration gagnante de ces opérations dans un groupe déjà structuré. Jean-Paul ALVES, Directeur administratif et financier de VIADEO, Laurence DEBROUX (H. 92), Directrice générale administration et finance du groupe JCDECAUX, Antoine GISCARD d’ESTAING (H. 82), Directeur financier du groupe CASINO, Alexis KARKLINS MARCHAY, Responsable Pays Emergents, Ernst & Young, partageront avec nous leur vision et leur expérience. Les débats seront animés par Valérie NAU, Rédactrice en chef d’OPTION FINANCE. Inscription sur http://bit.ly/YQea2y

     

  • Newsletter n°9, janvier 2013

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    Cher(e) camarade, 

     

    Le bureau HECFE te souhaite une très bonne nouvelle année  - voir ici.

    OUI,  TU AS BIEN LU : pour rester au top de ta forme en cette nouvelle année, nous sommes heureux de t'annoncer que Pascal Quiry (H. 84) et Dalloz offrent aux 1 500 premiers abonnés de notre groupement trois mois d'abonnement gratuit à la version électronique du Vernimmen !

    Cette offre, valable jusqu'au 31 mars de cette année, est dédiée à nos 963 abonnés actuels et à tous ceux qui vont nous rejoindre d’ici le 31 mars. Nous t’invitons à relayer cette information auprès de camarades HEC, financiers d'entreprise ou amis de la finance d'entreprise qui ne seraient pas encore membres de notre groupement et remercions chaleureusement Pascal Quiry, Yann Le Fur et  Dalloz ! 

    Nous te donnons rendez-vous pour notre prochaine manifestation ce mardi 29 janvier sur le thème "Pourquoi et comment les PME et ETI peuvent-elles aller vers de nouvelles sources de financement ?" autour de Alain Philbert, PDG du groupe GIAC et Magali Bregeard, directrice d’investissements au sein du groupe GIAC ; Claude Sauvageot (E. 81), directeur général du FSI Régions, deux dirigeants de société ayant utilisé ces solutions : Erwan Chareton, directeur général délégué, PVI (société
    spécialiste du véhicule électrique) et François Magnier, directeur financier de la société Vernet (société spécialisée dans la fabrication d’appareils de régulation thermostatique) ainsi que Marc Van Caneghem, associé chez Deloitte Conseil - Risk Advisory.

    A très bientôt.
    Pour le bureau HECFE, Sylvie Bretones (M. 97), Présidente du groupement et Christian Catallo (H. 79). 

    HEC FE RESEAU

    Fi+ Alumni, club des clubs de financiers d’entreprise fédérant 10 associations de grandes écoles et universités, dont HEC FE ainsi que la DFCG (Association Nationale des directeurs financiers et contrôleurs de gestion), a lancé son site : www.fi-plus.com.

    Tu pourras t’abonner au fil de Fi+ pour suivre son actualité et recevoir les invitations aux manifestations organisées par les différents groupes professionnels adhérents.

    Pour tout contact : sylvie.bretones@mailhec.com

    Et sur Twitter : @fiplus

     

    HEC FE CARRIERES

    Un petit déjeuner « Carrières » organisé par le pôle Finance vient d’avoir lieu le 24 janvier autour du thème « posez- vous les bonnes questions avant de quitter votre entreprise ».

    La 3ème opération de « Speed Networking » réunissant onze camarades financiers d’entreprise en recherche active s’est terminé avec succès en décembre par une matinée live avec des cabinets de recrutement . Merci encore à tous les sparring-partners qui ont donné du temps pour aider nos candidats à roder leur discours ; un bilan de cette opération paraîtra également dans une prochaine newsletter.

     

    MANIFESTATIONS

    Tu trouveras ci-après le compte-rendu de la manifestation : Pourquoi et comment les PME/ETI peuvent-elles aller vers de nouvelles sources de financement ? Débat organisé le 19 septembre 2012, par le Groupement HEC Finance d’entreprise chez Cabinet Clifford Chance

    Thomas Salvadori, membre du Bureau du Groupement et modérateur de ce premier débat sur le sujet, consacré plus particulièrement aux Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI)[1], avait réuni autour de lui Caroline Weber, directrice générale de l’Association  Middlenext, Frédérick Lacroix, avocat associé, responsable de la pratique Financial Services du cabinet Clifford Chance, Bruno Dathis, directeur administratif et financier du groupe SAFT, et Thierry Schmidt de la Brélie, directeur administratif et financier du groupe Touax.

    En ouverture du débat, Thomas Salvadori a relevé que le crédit bancaire classique devient de moins en moins accessible aux ETI en raison des contraintes imposées aux banques par la mise en œuvre de la régulation Bâle III. Parallèlement le marché primaire obligataire leur est d’accès difficile, et celui des capitaux propres pratiquement fermé : la Bourse ne joue plus en effet son rôle d’apporteur de capitaux, comme l’a mis en évidence le Rapport récemment établi par MM. Gérard Rameix et Thierry Giami (878 sociétés cotées à Paris en 1978, 794 en 2001, 688 en 2010…).

    Sur ce dernier point, Caroline Weber a fourni plusieurs explications. Son association, Middlenext, qui regroupe 150 entreprises adhérentes et se consacre à leur représentation auprès des différents acteurs du monde financier et mène diverses études sur le sujet de leur financement, a observé que l’apparente inanité de la Bourse a fait l’objet ces dernières années de quatre rapports officiels (dont le dernier émanant de Gérard Rameix comme précité). Mais, ceci sans résultat véritable, du moins en ce qui concerne les trois premiers.

    Le fait que notre Bourse nationale soit passée sous le contrôle de celle de New-York peut expliquer le peu d’enthousiasme qu’elle manifeste pour l’admission à la cote de sociétés nouvelles de taille moyenne : ainsi, il n’y a plus, au sein de NYSE-Euronext, que 3 agents chargés de la prospection sur le terrain, là où il y en avait autrefois 60 !  En parallèle l’opérateur de bourse a augmenté (plus que triplé) les tarifs de courtage des valeurs moyennes pour les brokers, qui ont, en conséquence, de plus en plus tendance à s’écarter de ce marché. Et les analystes spécialisés en valeurs petites et moyennes ont presque disparu. Egalement, les coûts de documentation et de cotation ont littéralement explosé : un prospectus de cotation (300 pages aujourd’hui en moyenne, contre 40 dans le passé) revient désormais à près d’un million d’euros ;
    le coût complet de  cotation pour une valeur moyenne est passé de 200 000 francs par an autrefois à 600 000 euros aujourd’hui.

    Les exemples étrangers montrent pourtant qu’il est possible de faire fonctionner de manière rentable des marchés boursiers consacrés à de telles valeurs. En Allemagne, les cinq bourses régionales sont actives et bénéficiaires. Il y a aujourd’hui  plus de 80 personnes sur le terrain pour accompagner les valeurs moyennes. En Finlande, la bourse d’Helsinki, confrontée à la concurrence très vive du NASDAQ, qui a établi sa tête de pont européenne dans ce pays, a monté une joint-venture avec la bourse de Stuttgart pour coter les petites et moyennes valeurs finlandaises.

    En fait, pour remédier à cette situation, il s’agirait d’alléger les procédures d’accès au marché pour ces valeurs. Il faudrait également inciter les compagnies d’assurance à changer d’état d’esprit : 1% de l’encours des réserves mathématiques de l’Assurance-vie suffirait à satisfaire les besoins de fonds propres de ces entreprises. Et la création d’un PEA consacré à l’investissement dans les ETI pourrait compléter harmonieusement cet ensemble de mesures.

    A l’appui, Caroline Weber cite la mise en place en cours de Micado France 2018 (« Micado »), un Fonds commun de placement dédié aux ETI, créé à l’instigation de Middlenext, Accola et Investeam : les frais d’avocat et de brokers sont ainsi mutualisés, mais chaque société participante conserve sa propre note de crédit ; les financements obtenus par ce moyen devraient avoir une durée de 6 ans, et les charges d’intérêt se situer entre 4 et 6%. Elle mentionne aussi l’existence de l’indice GAIA, construit à partir des données communiquées par 250 sociétés, dont 80 ont des performances financières qui surclassent celles du CAC 40. Sans omettre la possibilité de faire renaître les emprunts groupés de jadis.

    Pour sa part, Frédérick Lacroix reconnait effectivement l’alourdissement des règlementations. Les textes européens (Directives Prospectus, Transparence, MIF, toutes les trois, de surcroit, en cours de révision), constituent un faisceau de contraintes extrêmement lourdes.
    Les régulations Bâle III, pour les banques, et Solvabilité II pour les assureurs vont conduire les unes et les autres à réduire drastiquement leurs interventions en faveur des ETI (les banques en termes de  crédits, et les assureurs en actions). Mais le discours sur la titrisation, si décriée depuis la crise des sub-primes et le "shadow banking", commence à évoluer : Micado est peut-être un précurseur de cette évolution ; à terme, à côté du marché obligataire traditionnel plutôt adapté aux grands émetteurs, on voit émerger des fonds de dettes, certes d'abord dédiés aux financements immobiliers et d'infrastructures (Axa CRE1, Natixis AM/AEW SELF,
    etc.) mais plusieurs projets de création de fonds dédiés aux dettes des ETI et PME sont actuellement en cours, ainsi qu'un marché de dettes « repackagées », dans le cadre de la résurgence et la généralisation du modèle "originate to distribute" au sein des banques ; et puis, on peut espérer voir se développer des techniques de prêts obligataires directs souscrits par un ou plusieurs investisseurs non bancaires, à l’instar de ce qui se pratique déjà en Allemagne avec les Schuldschein.

    Présentant l’expérience de SAFT sur le marché du Private Placement aux Etats-Unis (l’USPP), Bruno Dathis, explique que sa société, cotée depuis 2005, a un fort endettement. Le refinancement de sa dette, en février 2009, avait été opéré sous forme de crédits bancaires : l’opération, d’un montant total de 330 millions d’€ (dont 240 millions de $) avait été  longue et plus difficile à monter que par le passé, le financement obtenu cher (notamment en terme de commissions), et d’une maturité
    réduite à trois ans. Ce qui a incité la société à diversifier ses sources de financement, en recherchant des maturités plus longues, et avec des concours exprimés en $ (80% du chiffre d’affaires est en effet réalisé à l’exportation).

    Le processus de l’émission en USPP s’est déroulé sur trois mois. Les quatre à six premières semaines ont été consacrées à l’élaboration de la documentation. Ici, deux surprises : aucune donnée prévisionnelle n’avait besoin d’être fournie dans le « Private Placement Memorandum » destiné aux assureurs et investisseurs professionnels sollicités ; et le contrat d’émission est standardisé, laissant peu de place à la négociation des termes (prise en charge par les avocats des deux parties, intervention directe de l’émetteur). Le troisième document, la note de présentation, sert de support aux Road-Shows : ces séances de présentation aux investisseurs se sont déroulées aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne (à destination, en particulier, de filiales britanniques d’assureurs américains) et en France ; aux Etats-Unis, 7 villes ont ainsi été visitées, et 35 investisseurs rencontrés en trois jours.

    Dix des investisseurs rencontrés ont proposé de souscrire, pour des « tickets » entre 10 et 75 millions de $ chacun, à des prix exprimés en marge par rapport au taux des Treasuries de durée équivalente. Au total, le montant proposé était bien supérieur aux 100 millions de $ visés par SAFT (50 millions à 7 ans et 50 millions à 10 ans).

    Après négociation, les taux ont été fixés à 4,26% pour la tranche à 7 ans (300 points de base au-dessus des Treasuries), et 4,73% pour celle à 10 ans (290 points de base au-dessus des Treasuries). Les coûts d’émission ont été de 0,65%, SAFT ayant choisi de recourir aux conseils de trois banques. Aucune notation à l’initiative de l’émetteur n’a été nécessaire : la seule notation requise, celle de la National Association of Insurance Companies (NAIC), est établie à la demande des assureurs souscripteurs eux-mêmes (celle-ci intervient huit à douze mois après l’émission).
    Certes, les titres émis ne sont pas contractuellement remboursables par anticipation, et une renégociation des termes du contrat serait très coûteuse.
    Mais en définitive, l’opération n’aura guère été plus compliquée  à réaliser qu’un refinancement bancaire. Et puis, SAFT s’est ainsi dotée d’une base élargie d’investisseurs à long terme.

    L’expérience de Touax décrite par Thierry Schmidt de la Brelie, est précisément celle d’un participant au fonds Micado évoqué plus tôt par Caroline Weber. Touax réalise 300 millions d’€ de chiffre d’affaires. Son activité, la location et la vente de matériels (respectivement 200 et 100 millions d’€ de chiffre d’affaires-conteneurs maritimes, constructions modulaires, wagons fret, barges fluviales), est très consommatrice de financements longs : le parc se monte à quelque 1,5 milliards d’€, et la société a connu ces dernières années une croissance importante, fondée sur une moyenne de 50 millions d’€ d’investissements par an.

    Les actions Touax sont cotées en bourse depuis 1906, et la société a procédé à des émissions d’actions en 2004, 2007, 2008 et 2009. Compte tenu de la baisse des cours de l’action, la capitalisation de la société est aujourd’hui de moins de 150 millions d’€, et la liquidité du titre est trop faible pour envisager de nouvelles opérations de l’espèce.

    La plus grande partie des dettes (300 millions d’€ au total) est de type bancaire bilatérale, bilatérale collatéralisée, ou syndiquée (collatéralisée ou non). La société a également émis des Obligations à Bons de Souscription d’Actions Remboursables (OBSAR) sous forme de « club deal ». Certains matériels destinés à la location sont aussi financés en leasing, d’autres font l’objet de contrats de portage par des investisseurs.

    En matière de désintermédiation, Touax avait réalisé une première expérience en obtenant d’un investisseur non bancaire 22 millions de $ destinés à financer des actifs sud-américains.

    Cependant, depuis la crise, la société est confrontée à une diminution des maturités proposées pour ses types de financements habituels, à la hausse des coûts de liquidité bancaire, à la pénurie de dollars subie par les banques européennes : cet ensemble de facteurs risquait de renchérir sensiblement les coûts de financement (jusqu’alors 3,75% en moyenne) ; à titre indicatif, une émission obligataire de 200 millions d’€ lui avait été proposée avec un taux prévisible de 9% l’an (outre le fait que Touax ne cherchait pas à lever plus de 50 millions d’€). Et, l’émission de titres de type obligations convertibles ou océanes aurait posé un problème de dilution des actionnaires existants.

    Le projet Micado, en groupant en une même souche de 300 millions d’€ des emprunteurs de montants individuels de 10 à 50 millions d’€, a constitué une solution appropriée. Même si le délai de réalisation a été considérablement long (selon Caroline Weber le prospectus déposé à l’AMF en mai, n’a obtenu son visa qu’en février de l’année suivante), l’émission permet d’obtenir des financements à six ans, sans notation ni « covenants », à un coût « all-in » entre 5 et 7 %.

    Concluant ces exposés, Frédérick Lacroix a  insisté sur la nécessité d’exploiter tous les segments possibles de marché.
    L’USPP se compare en fait au Schuldschein allemand, bien qu’à la différence du premier, le second ne nécessite pas d’agent de l’émission (dans le cas de l’USPP, l’agent assure l’unicité du contrat et l’uniformité des clauses qu’il comporte) : chaque souscripteur du Schuldschein (en général des assureurs ou des caisses d’épargne) est à aborder distinctement, et les termes de la tranche à laquelle il souscrit à mettre au point en fonction de ses desiderata ; des clauses de remboursement anticipé au gré de l’emprunteur peuvent théoriquement être stipulées avec certains souscripteurs, bien qu’en général ceux-ci sont plutôt de type « Buy and Hold ». Micado peut constituer une voie supplémentaire de diversification.

     

    A noter que, dans le monde de l’assurance,  la transition de Solvabilité I à Solvabilité II risque de constituer une entrave supplémentaire au développement des fonds de dettes : dans le cadre de Solvabilité I, les fonds de dettes créés jusqu'à présent rentrent au mieux dans le fameux « ratio poubelle », à défaut d'un traitement plus optimisant (par exemple au travers de l'émission d'obligations cotées sur un marché réglementé par le fonds de dettes, ce qui n'a pas été fait jusqu'à présent en raison de contraintes spécifiques posées par l'Autorité de Contrôle Prudentiel) ; avec Solvabilité II, dont l'entrée en vigueur est sans cesse repoussée (on parle à présent de 2015), la philosophie devrait être radicalement différente, car le projet de texte d'application (niveau 2) prévoit la possibilité de traiter par transparence l'investissement de l'assureur dans le fonds, ce qui rend la forme du fonds relativement indifférente, pour autant toutefois que ce dernier ne soit pas analysé comme un véhicule de titrisation au sens de la directive sur les fonds propres des banques.  La nécessité de structurer des fonds compatibles avec les exigences de Solvabilité I et Solvabilité II durant cette période transitoire ne favorise actuellement donc pas la création d'un marché important des fonds de dettes placés auprès des assureurs.


    Par Jack Aschehoug (H. 72)

     

    Compte-rendu de la conférence débat du 27 novembre dernier « quel rôle pour le directeur financier dans une entreprise publique en mutation à  paraître prochainement.

    Et bien sûr nous avons de nouvelles manifestations en cours de préparation, par exemple un 3ème petit déjeuner «économie et conjoncture »  autour de Jean-Paul Betbèze … alors suis bien les news et les mails HECFE pour  garder le contact !

  • Newletter n°8, décembre 2012

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    Compétitivité, austérité, mesures fiscales : quel dosage pour redynamiser la France ?

    Le groupement HEC Finance d’Entreprise a poursuivi le 15 novembre dernier sa formule matinale « petits déjeuners économie & conjoncture » initiée avant l’été.  Nous  remercions encore une fois le cabinet Salans pour son accueil dans ses locaux parisiens.

    Après son analyse sur les composantes de la crise de la zone euro qui avait fait l’objet de notre première séance du 27 juin dernier, Jean Paul Betbèze (H.72), chef économiste et Directeur des études économiques du Crédit Agricole accompagné pour cette session de Anne Quenedey (H.91) Avocate associée, spécialisée en droit fiscal au Cabinet Salans, nous a aidé à décrypter le fragile équilibre entre compétitivité, austérité, et mesures fiscales. Ils ont tenté de répondre à la problématique du dosage optimal nécessaire pour redynamiser la croissance en France.

    JP Betbèze, par ailleurs membre du Cercle des économistes et auteur de plusieurs ouvrages, a mis en perspective les différentes solutions offertes ainsi que les choix adoptés ces derniers mois tant en France que chez nos proches voisins Européens.  Avec A Quenedey, ils ont réalisé un exposé à la fois synthétique et très bien documenté pour un sujet qui est loin d’être simple et rarement objectif. Même si, malheureusement, l’optimisme n’est pas de mise en ce qui concerne la croissance économique dela Franceà court et probablement moyen terme, nous sommes ressortis convaincus qu’un exposé technique sur le sujet permettait d’objectiver le débat et constitue déjà, par sa bonne compréhension, l’amorce d’un chemin v ers l’élaboration de la « formule optimale ».

    Nous nous limiterons ici à évoquer quelques idées-forces sur le sujet : 

     

    1° La France se trouve actuellement dans une situation économique compliquée

    2012 va être une année de croissance 0 et pour 2013, certains  prévoient même une croissance négative (de -0.2% à -0,4%). Pour JPB, 2012 serait plate et 2013 légèrement positive.

    Dans ce contexte, il sera très compliqué de tenir les objectifs de 0.8% de croissance du PIB qui sous tendait les objectifs ambitieux de réduction du déficit budgétaire:La Frances’est donnée une contrainte qu’elle ne pourra pas honorer, sauf programme suplémentaire d’économies.

    Aussi, il est donc fort probable que dès l’annonce des chiffres sur le déficit au 1r trimestre 2013, la tension va monter tant avec les marchés financiers qu’avec nos pays voisins, notamment l’Allemagne – si les chiffres ne sont pas bons, bien sûr.

     

    2° La solution de « rupture » proposée par les économistes et les financiers,  pratiquée dans d’autres pays et qui permet d’augmenter la profitabilité

    Le diagnostic sur la situation économique est clair : la chute libre de la rentabilité des entreprises industrielles depuis 2007 dénote un grave problème de compétitivité.

    Devant ce constat, les économistes et les financiers, avec à leur tête L. Gallois ont proposé un plan qui consistait à créer à court terme une « rupture » pour enrayer l’absence de croissance et la faible profitabilité.  Cette « rupture » s’appuyait sur le « transfert des charges sociales pesant sur les entreprises vers la fiscalité et la réduction de la dépense publique. Pratiquée déjà dans d’autres pays voisins, elle permettait de dégager près de 2% de valeur ajoutée de manière à permettre aux entreprises de bénéficier d’un bol d’air pour redresser leur compétitivité et ainsi relancer à terme la croissance. En même temps, cette fiscalit&e acute; qui allait peser sur les ménages (notamment par l’augmentation possible des taux de TVA) allait freiner la demande interne, donc les importations, et pousser les entreprises à exporter plus.

     

    3° Le choix fait en France

    A la sortie des élections d’avril et mai dernier, le Gouvernement a choisi une réponse politique en suivant les promesses du candidat Hollande. Ce fut la voie de la hausse de la pression fiscale tant sur les ménages que sur les entreprises, pour réduire le déficit sans trop affecter la croissance, autrement dit en faisant porter l’ajustement sur les hauts revenus et les grosses entreprises, pour l’essentiel.

    Mais l’impact immédiat a été une montée de l’inquiétude des entrepreneurs et des ménages devant la succession de mesures issues du Projet de Loi de Finances pour 2013 et du Projet de Loi de Finances Rectificative pour 2012. Comme l’a souligné A Quenedey, la multiplicité des mesures depuis quelques mois, combinée à leur manque fréquent de clarté quant au champ d’application exact, ont contribué à exacerber le sentiment d’incertitude. Cette incertitude des entrepreneurs et des ménages français s’étend aussi aux investisseurs étrangers devenus frileux et qui risquent fort de se tourner vers d’autres pays plus compétitifs sur le plan fiscal. Alors que les mesures voulaient sauvegarder la croissance, on voit que cet objectif e st en risque.

    Devant ce constat, le Gouvernement a repris quelques éléments de la proposition de L. Gallois via le Pacte de Compétitivité. Ce Pacte propose notamment un crédit d’impôt pour les entreprises (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), la stabilisation sur la durée du quinquennat de certains dispositifs fiscaux importants pour l’investissement et la vie des entreprises (crédit d’impôt recherche, régime des JEI, incitations aux investissements dans les PME, dispositifs favorisant la détention et la transmission d’entreprises…), des pistes pour développer l’épargne financière à long terme, et une réflexion générale sur l’impôt des sociétés.

    Toutefois, il est fortement probable que l’impact psychologique (négatif) des réformes visant à augmenter la pression fiscale perdurera malgré le bol d’air apporté par le Pacte de Compétitivité ainsi que les annonces faites sur la réduction des dépenses publiques.

     

    4° Et après ?

    La Francese trouve actuellement dans un « corner » : la compétitivité est en chute libre faute d’avoir refusé de prendre des mesures de modération salariale et les réformes fiscales mises en place ont eu un effet négatif que les dernières décisions (Pacte de Compétitivité et réduction des dépenses publiques), d’ailleurs contraintes par ces premières mesures, auront du mal à enrayer.

    La croissance sera probablement faible sur les prochaines années. Le rattrapage sera compliqué et lent avec des dommages collatéraux comme par exemple des délocalisations d’activités vers d’autres pays plus avantageux fiscalement, une accentuation de la pression des agences de notation surla Franceainsi que certainement des relations tendues avec nos pays voisins (Allemagne et Italie), si des mesures plus directes ne sont pas prises. 

     

     5° Question de la salle : y-a-t-il un espoir d’une réforme fiscale cohérente et réaliste ?

    Le Pacte de Compétitivité donne quelques pistes comme par exemple la réforme de l’impôt sur les sociétés. L’enjeu en matière d’impôt sur les sociétés est de réussir à élargir au maximum la base de l’impôt français applicable aux opérations présentant une dimension internationale, pour aller chercher de l’argent « à l’extérieur ». 

     

     6° Question de la salle : quelle solution peut-on envisager?

    La solution réside probablement à sortir du débat politique et à réexaminer le sujet d’un point de vue technique en mettant en perspective les enjeux macro économiques et en remettant le sujet de compétitivité au centre du débat.

     

    Christine Dejean – Membre du bureau HEC Finance d’Entreprise 

    Ce petit déjeuner a été organisé par Jack Aschehoug (H.72), Catherine Noel Fiacre (M.04) et Isabelle Loupot (M.03), membres du bureau HEC Finance d’Entreprise, Présidé par Sylvie Bretones (M.97)