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  • Conférence, Variété, dynamique et Richesse des métiers de Finance d'entreprise, le 13 mars 2014

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    ET VOUS, QUEL FINANCIER D'ENTREPRISE ÊTES-VOUS ?

    Près de 200 invités se sont rassemblés le jeudi 13 mars dans l'auditorium d'EY à la tour First à La Défense pour cette soirée unique organisée par le Groupement Finance d'Entreprise pour célébrer le lancement du recueil "Finance d'entreprise : l'insoupçonnée richesse de ses métiers" édité en partenariat avec Option Finance.

    Deux invitées de prestige ont débattu sous la houlette d'Emmanuel Lechypre, éditorialiste et directeur de l'observatoire de BFM Business : Françoise Gri, directrice générale du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, citée depuis plus de 10 ans parmi les 50 femmes d'affaires les plus influentes au monde par le magazine Fortune, et Dominique Lévy, directrice générale d'Ipsos France.

    La soirée a allié sérieux et amusement, mêlant débats autour des métiers de la Finance d'Entreprise et quiz humoristiques où le public a pu voter en direct et voir les résultats s'afficher en temps réel sur un grand écran !

    HEC Finance d'Entreprise : "we did it!"

    Sylvie Bretones (M.97), présidente du Groupement Finance d'Entreprise a ouvert la soirée par un "we did it!", rappelant que le projet de recueil avait été porté par le bureau du Groupement pendant plus de deux ans et qu'il s'agissait d'une première au sein d'HEC Alumni pour un projet de cette envergure entièrement autofinancé.

    Des remerciements ont notamment été adressés à nos partenaires (Altime Associés, Cabinet Bessé, EY, GGSM, HSBC, Nicholas Angell, Oracle et Option Finance) pour leur confiance, à HEC Alumni pour son soutien, aux participants aux interviews, ainsi qu'aux multiples associations professionnelles présentes pour le relais de l'événement.

    Sylvie Bretones a souligné que l'objectif du recueil était d'incarner la variété, la richesse, ainsi que le dynamisme de nos métiers de la Finance d'Entreprise dans des environnements et secteurs variés, et avec des expériences différentes. Loin donc du "costume gris" collant aux métiers de la finance !

    Le recueil est fondé sur les témoignages de 80 financiers d'entreprise mobilisés pour livrer leur vision de leur métier, de ses enjeux, mais aussi leur quotidien avec ses difficultés et ses satisfactions. Il a été publié en mars 2014 par Option Finance, véritable référence pour les financiers d'entreprise, avec une diffusion large, à plus de 12 000 exemplaires.

    PREMIÈRE PARTIE : LES FINANCIERS D'ENTREPRISE

    Surtout n'éteignez pas vos téléphones !

    Après un premier quiz où pour une fois chacun a dû conserver son téléphone allumé, Emmanuel Lechypre a engagé le débat avec Françoise Gri en lui demandant de partager avec le public son expérience des relations avec les financiers et notamment ce qu'elle avait pu apprendre à leur contact.

    "Grand respect" pour la fonction finance

    Françoise Gri a exprimé son grand respect, acquis au sein du groupe IBM, pour la fonction finance qui était la véritable épine dorsale de ce groupe. 

    Les financiers sont pour elle des femmes et des hommes qui apportent de la rigueur dans les raisonnements des opérationnels.

    Selon Françoise Gri, il est toujours bon de savoir dépasser les chiffres ; mais les business models sont têtus et souvent seuls les financiers regardent les chiffres avec ténacité. Enfin, le directeur financier est le dernier rempart pour les valeurs d'éthique et de bonne gestion et doit alerter si certains risques dérivent.

    Le "bon financier" et l'intimité avec le DG

    Sur la notion de "bon financier" citée par Emmanuel Lechypre, Françoise Gri nous a fait part de sa vision : un bon financier est une personne qui sait gérer le court-terme et le moyen-terme et par-dessus tout sait gérer les tensions. Son expérience lui a en effet fait connaître des situations où le court-terme, la relation avec les marchés avaient pris le pas sur l'intérêt de l'entreprise et ont pu pousser à de mauvaises décisions économiques. 

    Le directeur financier doit donc gérer un nombre important de dilemmes. Il doit être capable de dépasser la technique et de prendre en compte l'environnement présent, pour aider le patron et l'actionnaire à prendre la bonne décision. Trop de bonnes idées ont en effet été tuées dans l'œuf, car le financier, trop timoré, trop doctrinaire, n'avait pas su accompagner les opérationnels dans leurs idées. 

    Il a donc un rôle important et c'est un fort contributeur à la stratégie de l'entreprise, car celle-ci se traduit toujours en chiffres et in fine par des résultats.

    Françoise Gri voit donc sa relation avec la Finance d'Entreprise comme une collaboration, une convergence des idées. Elle peut d'ailleurs partager une certaine intimité dans des situations difficiles avec son directeur financier, en particulier face aux marchés. Mais celui-ci n'est, in fine, pas plus proche du DG qu'un autre membre du comité de direction, car les résultats "se travaillent" avec tous.

    Enfin, bonne nouvelle pour les financiers d'entreprise, le directeur financier peut évoluer à son avis vers la direction de l'entreprise, à condition d'être passé par de l'opérationnel avant.

    La finance au quotidien

    Emmanuel Lechypre a ensuite soulevé la question de l'interaction du directeur général avec les équipes financières. 

    Interaction au quotidien pour Françoise Gri, car le business se gère au quotidien et entraîne des relations proches avec les contrôleurs des différentes activités de l'entreprise, mais aussi des équipes en charge de la trésorerie, des relations avec les banques, ou de la communication financière envers les marchés.

    DAF et DRH : chien et chat ?

    Françoise Gri confirme que l' opposition DAF/DRH n'est pas qu'une légende et qu'il est vrai que les relations ne sont pas toujours très bonnes, du fait de cultures différentes et de façons de voir, de travailler, d'exprimer les choses autrement.

    Ainsi, un DRH ne va pas de prime abord chiffrer ses actions et cherchera parfois à vouloir l'emporter à l'émotion sur un certain nombre de sujets. C'est toutefois aussi caricatural que de décrire le financier comme ne regardant que les chiffres et non l'aspect humain. Le directeur financier a aussi son mot à dire sur les sujets RH et vice versa. Dans une équipe de direction, chacun doit donner son avis sur tous les sujets de l'entreprise et au final, DAF et DRH doivent travailler ensemble pour la bonne marche de l'entreprise.

    Le profil du candidat idéal

    Dans la suite de cet entretien sur les thèmes des Ressources Humaines, Emmanuel Lechypre a demandé à Françoise Gri de qualifier les profils qu'elle privilégie lorsqu'elle recrute. 

    Elle souligne tout d'abord que recruter est la chose la plus difficile qui soit : quand vous vous séparez d'une personne, vous savez pourquoi et n'avez pas de doutes, mais lorsque vous recrutez, les choix ne sont pas faciles et les doutes nombreux.

    Pour le profil, cela dépend avant tout du poste, mais deux caractéristiques s'imposent : Françoise Gri est sensible en premier lieu à l'énergie dégagée par une personne, à sa capacité à tenir et à entraîner longtemps une équipe avec elle. En second lieu, à la capacité à se faire un jugement sur des sujets où il n'y a pas de réponse binaire, plus particulièrement à cette capacité à prendre en compte des faits et à se faire un jugement avec un niveau d'informations incomplet. C'est une réelle qualité du management, qui permet de faire la différence à un certain niveau.

    Le public attentif aux débats

    Le directeur financier, croisement d'Astérix et d'un lynx !

    Après ce tour d'horizon de la fonction finance et de ses relations au sein de l'entreprise, la soirée s'est poursuivie avec un "Portrait chinois" très instructif où le public a manifesté de nouveau ses choix avec humour et bon sens !

    Ainsi, à la question "Si le directeur financier était une figure géométrique", le carré s'est imposé, mais certains ont aussi choisi le trapèze au motif que le directeur financier fait parfois des acrobaties et doit savoir jongler comme dans les arts du cirque.

    Pour l'animal associé au directeur financier, Françoise Gri a choisi le lynx pour la rapidité et la vue, car un financier doit avoir un regard précis et savoir se projeter.

    De même, elle a associé le directeur financier au grand orgue du fait que c'est un instrument extrêmement riche, joué avec les mains et les pieds et permettant de multiples combinaisons. 

    Comme personnage de BD, elle a toutefois repoussé l'image de Jolly Jumper, car le directeur financier n'est pas le "support" du chef, il s'agit plutôt d'un tandem. Elle lui a donc préféré l'image d'Astérix : je défends mon entreprise et je me bats pour mon groupe.

    DEUXIÈME PARTIE : LES DIRIGEANTS ET LES NOUVELLES TECHNOLOGIES

    Financiers, complices et ennemis...

    Après ce quiz dynamique et salué par de nombreux rires de la salle, Françoise Gri a été rejointe par Dominique Levy, directrice générale d'Ipsos France, pour échanger sur la communication et les nouvelles technologies.

    Conformément au thème de la soirée, elle a tout d'abord été interrogée sur sa propre expérience vis-à-vis de la fonction finance. Dominique Levy a indiqué au public non sans humour que sa relation à la fonction Finance chez Ipsos est duale, car le directeur financier de la filiale française est son "complice", alors que les financiers du groupe sont "l'œil de Moscou". Les relations ne sont généralement pas conflictuelles, sauf en période budgétaire, nous a-t-elle assuré d'un air amusé. 

    Chaque fonction, DG et DAF, a toutefois sa vision sur les chiffres et pas forcément la même interprétation. Il est en tout cas nécessaire à ses yeux d'échanger avec les financiers, car à travers les chiffres, ils apportent du réalisme, des indicateurs financiers qui aident à se rendre compte des améliorations et finalement à mieux comprendre le métier de l'entreprise.

    Ipsos est aussi confronté à une problématique propre et actuelle, car le groupe doit faire face à de nouveaux concurrents sur son marché, qui proposent des approches de valeur radicalement différentes.

    Ces concurrents peuvent être des entreprises de conseil, des clients qui se dotent d'outils pour poser des questions eux-mêmes ou des médias qui réalisent des consultations de lecteurs. Cette concurrence est extrêmement émiettée et les financiers interviennent ici pour aider à comprendre leurs business models, comment ces nouveaux entrants gagnent de l'argent. Ils "décortiquent" pour cela leurs modèles financiers afin de détecter des solutions innovantes pour Ipsos.

    DAF : twitter ou ne pas twitter ?

    Emmanuel Lechypre a ensuite lancé le débat sur les rapports des dirigeants avec les nouveaux medias sociaux et sur les changements apportés par les nouvelles technologies, notamment au travail et quant à la communication des dirigeants.

    Dominique Levy a d'abord souligné la notion aujourd'hui prégnante de "personal branding", à savoir utiliser les réseaux sociaux pour se constituer une identité digitale.

    Elle a toutefois recommandé aux directeurs financiers d'être très vigilants avec Twitter, car c'est un exercice à haut risque : il est tentant de donner son avis, voire son sentiment sur tout et n'importe quoi. Cette pratique de l'instantanéité fait qu'à un moment, le "mot de trop" pourra être écrit.

    Un débat animé sur les nouveaux vecteurs de communication

    Ne pas être sur Twitter serait toutefois une erreur, car il y a un intérêt à s'en servir comme un outil de veille sur les sujets auxquels on porte de l'intérêt.

    Twitter en tant que responsable dans une entreprise doit donc être considéré comme un canal de communication supplémentaire pour l'entreprise. Cela doit avoir un sens pour le groupe

    Croire qu'en évitant ce sujet, on le gérera mieux, est une erreur.

    Françoise Gri ne partage toutefois pas cet avis pour différentes raisons : il n'existe plus de différences entre vie publique et vie privée pour des personnes publiques qui évoluent en permanence dans un univers sous "menace" médiatique. Il est donc indispensable pour des managers d'un certain niveau, qui sont forcément les représentants de leurs entreprises sur les réseaux sociaux, d'apprendre à gérer cette situation et d'apprendre à twitter. Cet apprentissage est encore très loin d'être fait, mais croire qu'en évitant ce sujet, on le gérera mieux, est une erreur. En effet, d'autres twitteront à leur place dans un environnement public.

    Il faut toutefois résister aux interpellations et il est vrai qu'il est difficile de ne pas céder à la tentation de répondre de suite. Les réseaux sociaux entraînent donc des exigences croissantes en termes de transparence et d'immédiateté.

    La question sur le comportement du directeur financier par rapport à ces exigences n'appelle pas de bonne réponse car nous sommes au tout début de l'histoire. Toutefois, cela pourrait devenir un problème car la gestion des données financières obéit à des règles maîtrisées aujourd'hui, mais qui seront potentiellement bousculées lorsque des collaborateurs de l'entreprise feront passer sur les réseaux sociaux des informations internes à celle-ci. Nous en sommes encore loin, mais les directeurs financiers doivent se préparer et apprendre à gérer ce type de crises autour de la communication financière.

    La parole publique devient permanente

    Dominique Levy ajoute à ce sujet que nous sommes actuellement en France dans un paroxysme de défiance. Pessimisme et défiance sont aujourd'hui deux caractéristiques majeures de la France, 82% des français estimant ainsi qu'on ne se méfie jamais assez.

    En second lieu, il faut noter la perméabilité extrême des cercles : toutes les communications s'adressent à tous aujourd'hui et n'importe qui disposant de l'information, peut la transformer, se l'approprier et la réinterpréter ou la re-twitter. C'est une difficulté pour ceux qui parlent aujourd'hui au nom des entreprises et surtout pour ceux qui parlent d'argent, comme les financiers.

    Des cadeaux !

    Après ce débat intéressant et d'actualité sur les nouvelles technologies, les réseaux sociaux et la communication des dirigeants et notamment du directeur financier, un interlude a été proposé au public avec une tombola dont les prix étaient de sympathiques dessins encadrés de @ffix sur les financiers d'entreprise. Les membres du bureau HEC Finance d'Entreprise ont eu l'honneur de tirer au sort les noms des heureux gagnants !

    Le voyage au cœur de la Finance d'Entreprise

    Il était alors temps de conclure la soirée. Conclusion apportée par Jacques Madinier (H.78) au nom du groupement HEC FE qui nous rappelait les points forts de ce voyage au cœur de la Finance d'Entreprise effectué pendant ces deux heures, et par Mireille Faugère (H.78), présidente de l'association d'HEC Alumni.

    Cette dernière a tenu à féliciter et à remercier le groupement HEC FE et notamment sa présidente Sylvie Bretones. Elle a salué cette énergie positive à construire cette soirée spectaculaire et à éditer ce recueil de portraits. C'est la démonstration de ce qu'un réseau d'anciens élèves peut faire avec de la convivialité, de la solidarité, des valeurs, et la capacité à porter les intérêts d'un groupement et à rayonner auprès des autres associations professionnelles de la Finance d'Entreprise et des associations d'anciens de grandes écoles.

    Il ne restait plus à la présidente du groupement FE, Sylvie Bretones, qu'à remercier le public. Nos 200 invités ont alors pu accéder au cocktail en heureux possesseurs du recueil "Finance d'Entreprise : l'insoupçonnée richesse de ses métiers" et passer au stand photo pour conserver un souvenir de cette soirée mémorable.

    En quelques clics, retrouvez : 

    Les photos de la soirée

    La vidéo des financiers interviewés

    Article HEC Alumni

    Et bien sûr 

    l'e-book "finance d'entreprise, l'insoupçonnée richesse de nos métiers"

    Nous vous invitons à relayer ces liens dans vos réseaux !

    Nicolas Orfanidis (E.11)

  • Présentation du projet des portraits de financiers d'entreprise, 28 avril 2011

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    Soirée HEC Finance d'entreprise du 28 avril 2011, Projet de présentation des "Portraits" par Jack Aschehoug (H. 72)

    J'ai donc la charge de vous présenter une synthèse des douze Portraits réalisés à ce jour, dans le cadre de "l'opération Portraits" que mène notre Groupement. C'est une campagne qui vise à illustrer à la fois la variété des expériences et des métiers qui relèvent de la Finance d'entreprise, et la richesse des hommes et des femmes qui peuplent cette fonction. C'est aussi une manière que nous avons trouvée d'illustrer, en autant de prises de vue instantanées, un état des lieux de notre profession. Et c'est enfin une façon de tracer des perspectives pour son avenir.

    La méthode employée est celle des interviews individuelles, toutes réalisées avec la même trame de questions, d'une population que nous voulons la plus représentative possible des différents métiers et sous-métiers, classes d'âge et sexe de notre chère Finance : une matrice à trois dimensions, en somme.

    Douze Portraits finalisés à ce jour, mais pour parvenir à l'objectif, il nous en faudra sans doute huit à dix fois plus s'il y en a parmi vous qui sont volontaires, ou qui connaissent des volontaires pour se prêter à l'expérience, n'hésitez pas à nous le faire savoir ! Notre objectif est de publier un recueil de l'ensemble avec l'appui de nos sponsors dans les quelques mois qui viennent.

    D'ores-et déjà, avec ces douze Portraits, on commence à voir s'esquisser quelques traits saillants.

    D'abord, variété des fonctions et secteurs économiques représentés :

    cinq directeurs financiers, dont nos deux intervenants de ce soir, que Valérie Nau fera débattre pour vous, couvrant l'automobile (PSA, Audi), la communication (JC Decaux), la sécurité (Delta Plus) et le textile (Chantelle) ;

    et puis, trois contrôleurs de gestion, l'un de l'industrie alimentaire (Danone), l'autre, tout jeune diplômé de 2010 et déjà expatrié dans la lointaine Asie, dans les services publics (Véolia Waters, à Hong-Kong), et le troisième, un ingénieur chinois passé par notre belle école, dans l'industrie électrique (Schneider, en Belgique),

    une fiscaliste du monde de l'Edition (Editis),

    une directrice comptable dans le packaging (OTOR),

    deux auditrices internes, l'une dans les médias (France Télévision), l'autre dans le tourisme (Club Méditerranée).

     

    Variété des parcours, ensuite :

    nos deux intervenants ont débuté dans la Banque, mais l'une n'y a fait qu'un bref passage, quand l'autre y a fait souche pendant treize ans ;

    un de nos interviewés a fait toute sa carrière dans l'industrie automobile ;

    un autre a commencé par le contrôle de gestion dans les anisés, avant d'exercer ses talents dans les services au nettoiement et de se trouver maintenant DAF d'une entreprise de sécurité ;

    notre représentant de la lingerie féminine avait intégré un cabinet d'audit externe avant de rejoindre l'audit interne chez Bull, où il a évolué vers le Contrôle de gestion ;

    audit externe également, pour les débuts de notre directrice comptable dans le packaging ; et même chose pour notre auditrice interne de France Télévision, mais avec ensuite une expérience dans un cabinet de recrutement ;

    notre fiscaliste est une ancienne trésorière de PME, d'abord du textile, puis de la construction informatique ;

    Variété des types d'employeurs, encore : deux émetteurs du CAC 40, une entreprise publique, deux filiales locales de groupes multinationaux, des sociétés cotées à actionnariat familial majoritaire ou non, une société familiale fermée…

     

    Et à travers tout çà, quelques constantes :

    Beaucoup de travail : pour la plupart, il n'y a pas de journée type, et pour tous la notion d'horaires n'est qu'une chimère ;

    Il est indispensable de maîtriser complètement au moins une des techniques de la fonction finance ;

    Il est tout aussi indispensable de savoir communiquer, avec sa hiérarchie comme avec ses collaborateurs : à vrai dire, tous les interviewés se présentent presque plus comme des communicants que comme des techniciens ;

    Beaucoup de rigueur ;

    Et de l'humilité ;

    Et au final, un plaisir visible, ou plutôt lisible, à exercer le métier.

    … et des visions d'avenir :

    La rationalité qu'exige la finance rend celui qui l'exerce apte à accompagner les décisions stratégiques de l'entreprise ;

    Encore plus de maîtrise de la communication ;

    Une connaissance de plus en plus nécessaire et approfondie des métiers de l'entreprise employeuse ;

    De plus en plus de créativité à mettre en œuvre.

     

    Pour conclure mon propos et vous mettre l'eau à la bouche, un petit  florilège :

    "On choisit un métier pour soi-même et non pour les autres."

    "[L'auditeur]…doit faire preuve d'adaptabilité, d'ouverture d'esprit et de diplomatie, s'il souhaite exercer son métier en allant au-delà de la simple logique de contrôle."

    "La première erreur est de pêcher par vanité : confondre la fonction et la personne"

    "… you need to have a passion for what you do and your company stands for."

    "On conserve toujours, malgré tout, un rôle de traducteur."

    "On sait qu'on a pris une mauvaise décision quand on est dans le mur, ou que l'on n'est pas content de soi après coup."

    "Un élément majeur dans un contexte de midcap est aussi la possibilité d'une coopération étroite avec le CEO."

    "Après avoir fait le tour, j'ai choisi de rester en finance."

     

    Merci de votre attention, et maintenant, place au débat : Valérie, c'est à vous.

     

  • Soirée 1 an d'HEC Finance d'Entreprise, le 28 avril 2011

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    Le Groupement HEC Finance d'Entreprise fête son anniversaire le 28 avril 2011, par Jack Aschehoug (H. 72)

    "Soirée importante et fédératrice pour notre communauté" : c'est ainsi que Sylvie Bretones (M97 et Présidente du groupement) a accueilli les participants à cet événement voulu comme "Professionnel, dynamique et festif".

    "Professionnel, dynamique et festif": ce mot d'ordre, repris par Pierre Sorbets (H71) dans son mot de bienvenue au nom d'HSBC qui avait mis à disposition ses locaux gracieusement pour l'événement, a été respecté.

    Cent-quatre-vingt financiers d'entreprise étaient présents ce soir-là sur le millier contactés par le groupement depuis sa création : la salle était comble. Pour citer à nouveau Pierre Sorbets : "… d'ailleurs c'est une concentration de risques. Si cela se savait, je pense que les indices boursiers pourraient vaciller."

     

    Illustrer la variété des métiers

    Le groupement s'est attelé à la tâche d'illustrer la variété des métiers de la finance d'entreprise à travers un recueil d'une centaine d'interviews à publier d'ici quelques mois. Selon Sylvie Bretones, un des objectifs est d’incarner nos métiers,  «  pour mettre en exergue ce dynamisme, bien au-delà du qualificatif de fonction support  dont on nous affuble parfois ». En introduction aux débats, Jack Aschehoug (H72 et membre du bureau du groupement) a présenté une synthèse des douze premiers de ces portraits.

    Aimablement et efficacement animés par Valérie Nau, Rédactrice en chef d'Option Finance, les débats ont d'abord permis à nos sponsors, tous prestataires de services de la finance d'entreprise, de faire partager leur vision de la fonction.

    Selon Paul Meresse, du Cabinet Bessé (courtage d'assurance), "…la finance s'est peu à peu invitée dans l'assurance, ou en tout cas elle revisite l'assurance […] Classiquement, l'assurance était l'apanage du juriste, et on allait chercher le financier quand il fallait donner des chiffres et des valeurs […] Et puis sont arrivés les événements majeurs […]qui pouvaient exploser le bilan des compagnies d'assurance ".

    Pierre Planchon (H89), au nom du cabinet Ernst & Young, estime pour sa part que le financier d'entreprise doit allier la proximité avec le business opérationnel, la flexibilité pour s'adapter à ses impératifs, "…et puis une espèce de jonglage entre un rôle assez technique, mathématique, d'objectivation de la performance, de quantification de la décision, et un rôle de communicant, de traducteur pour l'interne et pour l'externe".

    Un jonglage encore relevé dans le propos de Pierre Sorbets, pour qui il faut "…concilier le court terme et le long terme, les grands détails et les synthèses : donc, il faut faire de l'hélicoptère et du zoom tout le temps".

    Valérie Kolloffel, pour le cabinet de recrutement Nicholas Angell, voit dans la finance d'entreprise quatre dimensions : la variété des sujets à traiter, celle des compétences à mettre en œuvre (expertise, business support, aide à la décision stratégique,…), la richesse des opportunités qu'elle offre ("on peut faire toute sa carrière dans les fonctions financières"), enfin le savoir-être ("à la fois proximité business, compréhension des opérations, contact terrain").

    Enfin, Laurent Dechaux, d'Oracle, en conclusion de cette première partie des débats, fait le lien entre ce que font les financiers, et les outils informatiques que les éditeurs de logiciels mettent à leur disposition en vue de fluidifier le processus de planification financière et de vision stratégique de l'entreprise, et qui permettent au directeur financier d'avoir moins de travail "… puisqu'en pressant un bouton il a toutes les information dont il a besoin" .

     

    Deux grands témoins dialoguent  

    Puis s'est ouvert le dialogue entre nos deux "grands témoins". Laurence Debroux(H92) est Directeur général finance et administration chez JC Decaux et membre de son Directoire. Olivier Casanova (H89) est Directeur du financement et de la trésorerie de PSA. L'une comme l'autre ont eu des expériences variées. Laurence : brève expérience dans la banque d'affaires à Londres ; puis Elf-Aquitaine, au moment de sa privatisation ; et de là, la branche pharmacie du groupe, Sanofi, comme directrice financement et trésorerie, directrice financière puis directrice de la stratégie.; et JC Decaux maintenant. Olivier : expérience dans la banque d'affaires à Londres, également, mais au contraire assez longue (13 ans) ; puis virage important en accédant à la direction financière d'une filiale de Thomson à l'activité périclitante (les écrans cathodiques) pendant trois ans, avant de devenir directeur financier adjoint  du groupe, chapeautant le contrôle de gestion, la consolidation et les normes comptables, puis responsable stratégie et marketing reportant au PDG, un poste relativement hybride ; et PSA, maintenant.

    Valérie Nau ayant relevé, chez les deux, le premier emploi dans la banque d'affaires, l'un comme l'autre a estimé que ce n'était nullement un point de passage obligé, mais, toutefois avec des nuances : pour Olivier Casanova "…quand on démarre, çà paraît être un environnement qui évolue très vite, et donc qui offre des opportunités assez rapidement à des jeunes de faire leurs preuves, d'avoir des responsabilités", mais çà n'est nullement une nécessité pour faire une carrière en finance d'entreprise ; alors que pour Laurence Debroux "…quand on ne sait pas exactement ce qu'on veut faire, la banque ou l'audit […] repoussent un petit peu le premier choix" tout en fournissant un bagage bien utile pour la suite.

     

    La façon de pratiquer le métier

    Laurence  Debroux a toujours vécu dans un environnement où le Directeur financier a le privilège de "parler franc" dans le bureau du patron, même si c'était dans l'intimité du tête à tête : elle aurait eu du mal à s'épanouir dans un cadre où il en aurait été autrement. Et pour Olivier Casanova, la complexification rapide des tâches et les horizons de temps différents amènent à se poser quotidiennement la question de comment conserver en permanence une  " double focale" : préoccupation du quotidien et du moyen terme ; pour y parvenir il s'agit d'être avant tout un bon chef d'orchestre, et ne pas prétendre devenir le meilleur des experts dans chaque spécialité ; mais de mettre en place les équipes et les processus permettant de parvenir au résultat, "…sans forcément que l'on soit aux manettes".  Et, ajoute Laurence Debroux, c'est aussi une question de confiance dans la compétence des experts que l'on a dans son équipe.

    «Comment  conjuguer, pour le directeur financier, confiance et autorité concernant des sujets qu’il maîtrise parfois moins bien que ses experts?", s'interroge Valérie Nau. La réponse, pour Olivier Casanova, réside en grande partie dans les process ("déployer les principes du lean management, y compris dans les fonctions support de la finance : définition d'indicateurs de performance, contrats d'objectifs, définition précise des rôles et des délégations, standardisation, rituels de management…").

     

    Faire évoluer les experts

    "…il n'y a pas de mauvais premier choix" dans une carrière dirait Laurence Debroux à un jeune diplômé,  mais "… de nombreuses bonnes façons de démarrer dans l'entreprise". Et Olivier Casanova d'ajouter qu'il faut savoir se laisser guider par ses passions et ses attirances, sans se polariser sur l'acquisition de compétences techniques.

    "Ces experts  [qui forment les équipes du directeur financier] peuvent-ils évoluer dans l'entreprise ?" demande Valérie Nau. Laurence Debroux indique que chez Sanofi, plusieurs responsables financiers importants étaient issus de la consolidation. Ceci étant, si on reste très longtemps dans une fonction experte, il devient très difficile de se reconvertir. 

    Et "…les passerelles vers l'opérationnel ?". Laurence Debroux les estime souhaitables, et elles ne doivent pas intervenir trop tard dans le cursus des intéressés. Mais Olivier Casanova souligne le risque que de très bons financiers mutés dans l'opérationnel ne retournent plus jamais dans la finance ensuite. Quoi qu'il en soit, ce type de passerelle est à considérer comme un plus.

     

    Le financier d'entreprise : un communicant

    La diversité des parcours permet de mieux maîtriser le rôle de "communicant" que doit avoir le financier d'entreprise aujourd'hui. Laurence Debroux rappelle aussi les qualités d'écoute et de dialogue qui sont à ses yeux tout aussi importantes. Et Olivier Casanova ajoute que l'accumulation de compétences techniques chez un jeune financier ne le rend pas plus apte à assumer les fonctions ultérieures : "Les situations et les hommes, les rencontres sont presque plus importantes que la compétence technique elle-même.". Pour l'un comme pour l'autre, il faut savoir sortir de son bureau et aller sur le terrain, bien comprendre le business de l'entreprise pour pouvoir jouer son rôle complètement.

     

    Et le festif, dans tout çà ?

    Tout le temps présent : projection des caricatures dessinées en direct par Fix (alias Xavier Maury, H72) ; ambiance bon enfant des organisateurs et des participants ; tombola (avec notamment comme lots des exemplaires dédicacés du Vernimmen 2011, du Vade Maecum de l’Administrateur, et des abonnements gratuits à Option Finance) ; tireuse de photos quasi-instantanées à la disposition de tous ceux qui voulaient se donner un souvenir de l'événement ; enfin, un magnifique cocktail.

    Sans oublier la remise surprise d'un magnifique bouquet de fleurs à la Présidente, Sylvie Bretones, qui l'a fait rougir de confusion.