De belles rencontres en perspectives !
Chères et chers camarades,
Alors que vous recevez notre Newsletter, il est encore temps pour vous inscrire à notre manifestation du 06 mars à 19h (EY - la Défense) organisée par HEC FE Carrières : Regards croisés sur le marché de l'emploi pour les financiers d'entreprise en 2014 : Quels sont les secteurs, les métiers, les types de missions porteurs dans la finance d'entreprise en 2014 ? Quelle est la dynamique du marché et pour quels types de profils ?
Inscriptions de dernière minute auprès de Philippe Platon (H.91, @PhPlaton_Pro) : philippe.platon@mailhec.com et détails sur http://bit.ly/1efS99X
Trois grands professionnels répondront à ces questions avec leurs regards complémentaires et nous permettront de tracer des perspectives pour l'année qui vient :
Coralie Rachet, Directrice France, Robert Walters, nous parlera des tendances du marché des financiers et des rémunérations ;
Valérie Kolloffel-Clavert, Partner, Nicholas Angell, nous donnera sa vision de l'actualité de l'approche directe : métiers, secteurs et profils recherchés ;
Etienne Madelin, Coach/Consultant Senior, LHH-DBM Dirigeants, traitera des parcours de repositionnement qui marchent pour les financiers aujourd'hui.
Comme vous le savez déjà, le 13 mars prochain, nous vous invitons à fêter avec nous la publication de notre recueil de portraits de financiers d’entreprise, paru cette semaine sous forme de Hors-Série avec l’édition Option Finance du 03 mars : 80 interviews pour décrypter 11 métiers de la finance d’entreprise.
Françoise Gri (@fgri), directrice Générale du groupe Pierre & Vacances – Center Parcs témoignera de sa vision du rôle des financiers d’entreprise. Dominique Levy (@domlevy), directrice générale d’Ipsos France évoquera l’impact des nouveaux outils technologiques sur nos métiers. Emmanuel Lechypre (@Manu_lechypre), éditorialiste et directeur de l’Observatoire BFM Business animera les débats tout au long de la soirée. Mireille Faugère (H.78), Présidente de l’Association HEC sera également parmi nous et conclura la soirée.
Surprises également au rendez-vous !
Nous avons le plaisir de vous annoncer que l’AFC (Association française des consolideurs), l’AFE (Association française des fiscalistes), l’AFTE (Association Française des Trésoriers d’Entreprise, @AFTE_France), l’APDC (l’Association des professionnels de comptabilité et de gestion, @APDC_France), le Cliff (Association française des professionnels de la communication financière), le Club Finance HEC, la DFCG (Association des directeurs financiers et du contrôle de gestion, @dfcgAsso), EY Alumni, Fi+ Alumni (@fiplus), l’IFA (Institut français des administrateurs) s’associent à notre manifestation. Nous serons ravis d’accueillir leurs membres.
Si vous souhaitez vous associer à cette soirée énergisante, inscrivez-vous ici : http://bit.ly/1mUw2eS
Et associez-vous au buzz en relayant cette invitation à votre réseau !
Nous aurons également le plaisir de vous retrouver à l’occasion des prochaines rencontres :
- A partir du 10 mars : Speednetworking avec Fi+ Alumni, organisée par HEC Carrières. Inscriptions et renseignements : Jacques.madinier@mailhec.com
- 28/04 en soirée : Conférence sur le thème : DAF à temps partagé : un relais de croissance pour les PME – ETI. Soirée co-organisée avec les Groupements RH, Entreprendre et le pôle Finance. Contact : veronique.ehrhard@mailhec.com
- Mai : Atelier : le CFO dans le board et face au board ; Soirée co-organisée avec le Groupement Gouvernance. Contact : monique.huet@mailhec.com
- En préparation : le couple DAF / DRH
Enfin, vous trouverez ci-après les compte rendus des manifestations « Oser la Transition » du 20 janvier et « Réduction des dépenses publiques - où allons - nous ? » du 06 février.
Très bonne lecture,
Au plaisir de vous rencontrer ou de vous revoir,
Sylvie Bretones (M. 97, @sbretones)
Présidente du Groupement HEC Finance d’Entreprise
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Compte rendu de l’atelier Carrières du 20 janvier 2014 : Face à une crise de carrière faut-il « sauter le pas » et oser la transition ?
C’est la question un tant soit peu iconoclaste que nous avons posé à Domitille Tézé et Nicolas Bontron du cabinet Transition Plus lors de notre atelier HEC FE Carrières.
Domitille et Nicolas ont pour métier d’accompagner des cadres et dirigeants en « crise de carrière », et ils nous ont répondu à travers plusieurs cas réels, qui illustrent bien les diverses situations possibles.
1er cas, celui de Thibault, 46 ans, Senior banker coverage : après 6 années d’expatriation, Thibaut revient au siège en France mais a du mal à y retrouver ses marques. Il s’agit de ce que Transition Plus nomme un « trou d’air », c'est-à-dire une situation d’inconfort où on se demande s’il vaut mieux partir ou rester. Leur recommandation : avant tout prendre du recul, analyser la situation, envisager les différentes options possibles. Pour cela il est précieux de ne pas travailler seul, d’avoir l’éclairage de ses réseaux, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise, ou-pourquoi pas -d’envisager un accompagnement.
Autre cas, celui de Raphaelle, DAF dans une boîte d’électronique en LBO. Jérôme doit faire face à un départ subi. Selon Transition plus, il s’agit d’une crise de carrière « classique », comme nous en connaitrons tous, statistiquement, de une à quatre au cours de notre vie professionnelle. Leur recommandation : dédramatiser, apprendre à gérer et surtout ne pas se stigmatiser soi-même. Facile ? Non car la personne dans ce cas est souvent démunie car elle doit faire face à l’inconnu alors que sa confiance en elle est impactée. C’est une situation où il est donc particulièrement important de se faire aider. Cette aide peut permettre de reprendre le fil de l’action et d’aider à négocier soi-même son départ, un départ dans lequel on se sentira respecté sur tous les plans : professionnel, personnel et matériel. C’est la première étape vers un beau rebond professionnel.
Enfin, le cas de Jérôme. A 39 ans il est numéro 2 d’une direction financière d’une société cotée. Suite à l’arrivée d’ un nouveau CFO, Jérôme vit un enfer et se rapproche dangereusement du « burn out » . C’est une crise grave dans laquelle la prise de recul seule n’est plus possible. Accompagnée, il réalise que sa santé est en jeu et choisit de mettre en place un départ, qu’il négociera avec l’aide de Transition Plus. La sérénité financière ainsi acquise lui donnera le temps de se reconstruire puis, avec l’aide d’un consultant en outplacement , de mener une recherche d’emploi.
En quittant cet atelier, les participants sont partis avec quelques idées force :
- Un départ n’est jamais déshonorant en soi
- Bien gérer un départ facilite grandement le rebond, car il permet (souvent) de sécuriser les aspects matériels et (toujours) de garder confiance en soi . Pour cela il ne faut pas hésiter à se faire accompagner.
- Enfin, lorsque l’on se trouve dans une situation de « trou d’air », d’inconfort professionnel, il faut prendre l’initiative d’agir, d’analyser la situation et de considérer toutes les options, parmi lesquelles la mise en place d’un départ.
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Quatrième édition des petits déjeuners de conjoncture organisés par le Groupement HEC Finance d’entreprise en partenariat avec le Cabinet Dentons : Agnès Verdier-Molinié, et notre camarade et économiste Jean Paul Betbèze (H. 72) ont débattu sur le thème : Déficit public et Croissance - Et si le Secteur Public s’inspirait des bonnes pratiques de la gestion d’entreprise ?
Jean-Paul Betbèze commence par dresser un tableau de la situation économique française :
- nous allons mieux mais, pas beaucoup,
- la croissance a été molle tout au long de 2013 avec des hauts et des bas du fait d’un faible investissement,
- cette faible croissance est accompagnée d’une faible inflation (environ 1%)
La croissance est faible car les entreprises n’investissent pas (ou pas assez) ; en effet :
- les entrepreneurs sont inquiets,
- le taux de rentabilité des entreprises s’est érodé sous le coup des hausses de salaire consenties (notamment pour acheter la paix sociale) et des charges sociales et fiscales ce qui leur laisse très peu de marges de manœuvre.
Dans ce contexte, il faut diminuer la pression fiscale pesant sur les entreprises pour leur redonner des marges (de manœuvre).
Ainsi les entreprises pourront investir davantage ce qui relancera la croissance et la création d’emploi. La baisse de la pression fiscale sur les entreprises va entraîner une diminution des recettes de l’état et doit s’accompagner d’une diminution des dépenses de l’Etat. Par ailleurs du fait du contexte actuel (faible inflation, faible croissance), la maîtrise des salaires doit rester un objectif majeur pour les entreprises.
Agnès Verdier-Molinié prend la parole et nous explique comment l’Etat va pouvoir (devoir) diminuer les charges qui pèsent sur les entreprises tout en réduisant la dépense publique.
Elle explique qu’il y a une prise de conscience depuis 2 ans environ sur le fait qu’il faut raisonner au niveau de l’ensemble de la dépense publique c’est-à-dire non seulement la dépense de l’Etat, mais aussi celle des collectivités locales, de la sécurité sociale ainsi que de l’ensemble des prestations sociales.
Et elle met en garde sur les effets de communication des gouvernements au sujet de la baisse des dépenses publiques ; par exemple :
- quand le ministre du budget Bernard Cazeneuve annonce la baisse de la masse salariale des fonctionnaires de 200m€ en 2013, c’est vrai sur le papier mais 10 000 fonctionnaires ont été transférés dans le même temps aux opérateurs publics (IGN, Pôle Emploi, etc ..) : cette baisse affichée est donc artificielle ;
- la communication d’économies se fait généralement en comparaison avec la hausse tendancielle (moyenne des augmentations des dernières années) ainsi la dépense publique continue d’augmenter en valeur nominale et passe entre 2012 et 2014 de 1150Mds € à 1180Mds€ puis 1200Mds€.
Selon Agnès Verdier-Molinié, les dépenses publiques doivent baisser ou au mieux se stabiliser autour de 1200Mds€.
Mais quelles dépenses baisser ?
La France doit principalement s’attaquer au coût de la production des services publics tout en continuant à stimuler l’esprit d’entreprise. Ce coût s’élève à 27,7% du PIB contre une moyenne européenne de 24,9% : aussi nous pourrions avoir le même service public pour 59Mds€ de dépenses en moins…
Exemples :
- Dans l’éducation nationale par exemple, pour le même nombre d’élèves qu’au Royaume Uni ou en Allemagne, la France a 400 000 personnes dans les fonctions support alors que nos voisins en ont environ 100 000 : chacun (Etat, régions, départements, communautés de communes, communes) veut en effet avoir son mot à dire sur chaque politique ce qui engendre des doublons de compétences et une inefficacité de l’action publique.
- Dans la culture également : le récent MUCEM (musée national) financé par l’Etat se trouve à quelques centaines de mètres de la Villa Méditerranée, financée par le conseil régional !
L’Etat doit donc redéfinir les missions qui échoient à chacun et notamment regrouper les communes comme l’ont fait la Belgique, l’Allemagne et les Pays Bas notamment. Agnès Verdier-Molinié rappelle que la France a 40% des communes d’Europe !
Ces doublons de compétences entraînent une démotivation des fonctionnaires qui sont trop nombreux, pas assez payés et pas assez valorisés. Un des effets en est l’absentéisme élevé dans la fonction publique.
Il faut donc réduire la fonction publique au sens large de 700 000 postes (par le non remplacement de tous les départs en retraite pendant 4 ans !) ce qui demande une vraie vision RH de la fonction publique, des transferts entre administrations et de la formation.
Les freins à cette réforme ?
- Il y a un problème d'accès aux données publiques. Pour avoir les comptes des CAF ou les bilans sociaux des communes il faut les réclamer et menacer de liste noire
- La dépense publique est devenue une rente. Notamment pour ceux qui la distribuent,
- La peur des politiques de la rue,
- La France n’a pas les syndicats de consensus et de progrès qu’il faudrait pour accompagner ces réformes selon Agnès Verdier Molinié.
Mais la réforme arrivera forcément selon elle car nous avons une pression de l’Union Européenne, des marchés financiers et des agences de notation.
Jean-Paul Betbèze conclut en indiquant que le fameux spread (écart de taux entre la France et l’Allemagne sur les marchés financiers) est faible à l’heure actuelle davantage pour des raisons conjoncturelles (inquiétudes sur les pays émergents avec un flight to quality) et que la note de la France n’a pas été dégradée par Moodys davantage pour ce qu’elle a promis de réaliser que pour les efforts qui ont réellement été mis en œuvre.
Au sujet de nos intervenants :
Agnès Verdier-Molinié est diplômée d’histoire économique et contemporaine. Elle a été journaliste et travaille au sein de l’IFRAP (Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques) depuis 2002. En 2009 elle prend la direction de l’IFRAP. Elle est également l’auteure de 3 ouvrages : La mondialisation va-t-elle… nous tuer ? (2008), Les Fonctionnaires contre l'État (2011) et 60 milliards d’économies … par an ! (mars 2013). www.ifrap.org
Jean-Paul Betbèze est économiste. Il mène tout d’abord une carrière universitaire avant de rejoindre en 1989 la direction des études économiques et financière du Crédit Lyonnais. De 2005 à 2013 il est chef économiste et directeur des études économiques du groupe Crédit Agricole. En février 2013 il créé Betbeze Conseil. Il a écrit de nombreux ouvrages dont Si ça nous arrivait demain, paru en 2013.