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  • Newsletter n°15, septembre 2014

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    Chères et chers camarades,

    C’est la rentrée et l’activité de votre groupement  est toujours soutenue !

    Vous trouverez ainsi dans votre newsletter les compte-rendus de nos deux manifestations récentes et réussies : tout d’abord notre Cinquième édition des petits déjeuners « économie et conjoncture » Jean-Paul Betbèze (H72) qui devient un rendez-vous incontournable, sur le thème cette fois-ci de « La Marque France et la Compétitivité des entreprises » avec une intervenante de prestige Clara Gaymard.

    Puis une manifestation du groupe Carrières d’HEC FE : « Chasseurs : Mode d’Emploi » pour décrypter le monde de la chasse.

    Les échanges ont été à leur habitude très intéressants et ont permis à nos auditeurs de vivre de riches débats, mais aussi de poser leurs questions aux intervenants. Comme le meilleur compte-rendu ne remplacera jamais une participation en direct, n’hésitez pas et faites comme eux : inscrivez-vous à la prochaine manifestation et participez de manière inter-active à la conférence !

    Notre prochaine manifestation co-organisée avec le groupement Gouvernance et Administrateurs sur le thème  « Le CFO face au Board ou dans le Board» aura lieu « à guichets fermés »  ce mercredi 10 septembre. Un atelier qui vous permettra de « vivre l’expérience d’un vrai conseil d’administration et de découvrir les soft skills qui font la différence ».

    Egalement, nous vous proposons notre fil rouge de la rentrée : chaque semaine, un billet par votre groupement sur un métier de la finance d’entreprise, inspiré des nombreux interviews réalisés pour le recueil « Finance d’Entreprise : l’insoupçonnée richesse de ses métiers », paru sous forme de Hors-Série  avec Option Finance. Ce recueil est également disponible en téléchargement au lien suivant :  http://bit.ly/1oAWPaW.  Nous vous invitons à nous envoyer votre billet, nous le partagerons avec notre communauté. Contact : nicolas.orfanidis@mailhec.com.

    Nous vous rappelons également que le groupe HEC FE Carrières reste très actif. Si vous êtes en recherche de poste, si vous vous interrogez sur votre situation actuelle ou êtes simplement intéressés par les thèmes Carrières, vous pouvez contacter veronique.ehrhard@mailhec.com ou Jacques.madinier@mailhec.com.

    Très bonne lecture et au plaisir de vous rencontrer ou de vous revoir bientôt.

    Sylvie Bretones (M.97, @sbretones, Présidente du Groupement HEC Finance d’Entreprise)

    Nicolas Orfanidis (E11, membre du bureau du Groupement HEC Finance d’Entreprise)

     

    Clara Gaymard avec Jean-Paul Betbèze aux petits déjeuners « économie et conjoncture » d'HEC Finance d'Entreprise

    « La Marque France et la Compétitivité des entreprises »

    Vendredi 13 juin. Cinquième édition des petits déjeuners de conjoncture organisés par le groupement HEC Finance d'entreprise, associé au Groupement Développement international, et en partenariat avec le Cabinet Dentons. Le thème : La Marque France et la Compétitivité des entreprises. Jean-Paul Betbèze ((H. 72) qu'on ne présente plus : consultez plutôt son site www.betbezeconseil.com) introduit comme d'habitude le sujet du jour avant de céder la parole à Clara Gaymard.

    Clara Gaymard est Présidente de General Electric France, et Vice-présidente de GE International. Mais c'est plutôt en sa qualité de Présidente de la Chambre de commerce américaine en France, et surtout comme co-auteur l'an dernier du rapport au Gouvernement "la Marque France" qu'elle intervient ce matin (www.redressement-productif.gouv.fr/files/20130628_rapport_marque_france.pdf).

    Pas de diapositives cette fois-ci pour illustrer le propos introductif de Jean-Paul Betbèze. Le thème associe en effet de l'abstrait (quoi de plus immatériel qu'une marque ?) et du concret (la compétitivité, même s'il s'agit ici de compétitivité "hors coûts") : l'alliance des deux se prête mal aux illustrations chiffrées. Trois questions se posent à l'économiste concernant la Marque France : combien, pourquoi, comment.

    Combien. Selon les études de Brand Finance, la valeur cumulée des marques exploitées par la France se monterait à 2 000 milliards de dollars, au sixième rang mondial. Face à un PIB de 2 600 milliards de dollars, le ratio Marques/PIB ressort à un peu plus de 75%. Aux Etats-Unis, les marques pèseraient 18 000 milliards de dollars, pour un PIB de 17 000 milliards (la marque Apple à elle seule vaudrait 100 milliards de dollars) : un ratio supérieur à un. Même chose en Allemagne, avec des marques qui vaudraient 4 000 milliards de dollars, pour un PIB de 3 500 milliards. La Marque France est sous-valorisée…

    Pourquoi. Qu'est-ce qui crée la Marque France ? Le fond est un mélange d'histoire et d'art de vivre, à l'origine de notre attrait touristique. La qualité, l'excellence, aussi, d'où résulte le prestige de nos industries du luxe. Enfin, même si c'est plus surprenant, la capacité à innover.

    Comment. Comment faire en sorte que nos marques se comparent mieux à notre PIB, à l'instar des Etats-Unis ou de l'Allemagne ? Il y faut une démarche stratégique pour doper l'attractivité de nos entreprises, et une organisation pour le faire.

    Clara Gaymard relève que cette question de l'attractivité de nos entreprises est à la fois un thème récurrent dans la culture française, et un sujet nouveau de préoccupation pour nos gouvernants. D'où le travail accompli par la commission en charge du rapport Marque France.

    Lors des nombreuses auditions auxquelles la commission a procédé, une question était posée chaque fois aux auditionnés : "C'est quoi la France ?". On obtenait deux types de réponses.  Pour les uns, l'accent était mis sur notre indiscipline, le poids de notre dette, nos déficits, notre incapacité à nous réformer. Pour les autres, la référence était plutôt ce que les étrangers disent de nous, ou admirent chez nous (nos monuments, notre histoire, notre culture,…). Autrement dit, nous n'avons pas la fierté de notre propre pays : la même question  posée à un Américain, un Allemand ou un Anglais aurait suscité précisément leur fierté d'appartenir à leur pays, avant toute autre considération. Nous révérons nos grandes figures historiques ou contemporaines, dans les domaines les plus variés, mais nous n'avons pas d'admiration pour notre pays. Le problème de la Marque France est donc en nous.

    Les Français se veulent rationnels, mais en réalité ils sont des créateurs, des imaginatifs. D'où notre tendance à nous autocritiquer en permanence.

    Nous citons volontiers nos héros historiques, politiques, artistiques, sportifs. Mais jamais nos entrepreneurs ne sont considérés comme des héros, à la différence de ce qui se passe dans d'autres pays. Sous Napoléon III, par exemple, où l'essor économique a été considérable, les principaux acteurs de ce développement sont pratiquement inconnus du grand public. Et aujourd'hui nous avons souvent tendance à dénigrer nos plus grandes entreprises, alors que nous pourrions au contraire tirer fierté de leur rayonnement international.

    Plus généralement, nous n'avons pas d'histoire économique. Il nous arrive de citer des réalisations prestigieuses, comme le TGV, le nucléaire, Airbus, ou Ariane. Mais presque jamais nous ne faisons référence à notre économie en général. Nous sommes pourtant la cinquième puissance économique mondiale.

    Pour remédier à cet état de chose, le rapport de la commission avait formulé vingt-deux propositions, dont celle de réunir dans une instance unique les multiples organismes qui s'efforcent de promouvoir l'image économique de la France : d'une certaine manière, faire de cette "agence" unique une sorte de "Comité Colbert" de la Marque France. C'est ce qu'ont su faire beaucoup d'autres pays, avec humilité, et en suscitant une énergie collective : l'Australie, le Canada, la Grande-Bretagne (cette dernière en tirant parti l'effet d'entrainement des Jeux Olympiques). Le rapport a été présenté solennellement à l'Odéon, devant un parterre de sept-cents personnalités, mais il ne s'est rien passé depuis, faute d'impulsion politique et de moyens financiers dédiés.

    De son expérience, Clara Gaymard tire trois constats concernant l'image projetée collectivement par les Français. Le premier, c'est l'excellence, qu'illustrent notre tourisme et nos produits de luxe. Le deuxième, c'est l'élévation : quand on demande à des étrangers pourquoi ils préfèrent s'habiller avec des vêtements français, ils répondent "… parce-que ça fait la différence, parce-que ça nous élève". Et le troisième, c'est le perfectionnisme : c'est parce-que nous avons une propension naturelle à la perfection que nous contestons, que nous refusons de prendre pour acquis nos défauts, et que nous réussissons à innover, à surprendre ; c'est agaçant, mais ça marche.

    Et si l'image que nous avons de la France ne correspond pas à ce qu'elle devrait être, c'est que nous manquons de cet ingrédient essentiel qu'est la confiance. Nous vivons une sorte de dépression collective. Les causes en sont multiples, et leur responsabilité n'incombe pas seulement aux politiques. La confiance dans nos entreprises, par exemple, fait défaut. Pourtant, nous nous illusionnons sur ce qu'elles sont sensées apporter aux autres : un sondage effectué sur 20 000 personnes montre que 80% des femmes pensent que les entreprises font confiance aux hommes, et 70% des hommes qu'elles font confiance aux femmes ; en revanche 40% des hommes estiment qu'elles font confiance aux hommes, et seulement 20% des femmes qu'elles font confiance aux femmes.

    En fait, le pacte de confiance avec nos entreprises a été rompu. Naguère les transformations étaient admises par les salariés, parce qu'elles avaient pour objectif d'améliorer les performances. Mais avec les crises, on n'a plus osé aborder les problèmes de face, et on a pensé les résoudre en multipliant les procédures, plutôt que de se confronter aux problèmes humains. Il est temps de mettre en place une économie collaborative fondée sur la confiance réciproque.

    Viennent alors les questions de la salle.

    Y aurait-il une responsabilité du système éducatif dans cette crise de confiance : la collaboration entre parents d'élèves et enseignants, si développée dans le système américain, est pratiquement inexistante en France ? Clara Gaymard fait cependant remarquer qu'on ne peut comparer l'investissement exigé des parents aux Etats-Unis, pas seulement en argent mais aussi en temps passé, avec celui des parents français : en France, les parents demandent beaucoup à l'école, mais lui donnent très peu en contrepartie. Elle relève aussi le manque de collaboration entre les enseignants eux-mêmes : autre différence avec le système américain.

    Les recettes qui avaient bien fonctionné à la belle époque peuvent-elles encore servir ? Clara Gaymard estime que ceux qui ont aujourd'hui vingt ans constituent une génération de rupture, qui n'attend rien de l'environnement actuel, et veut se prendre en main, créer des entreprises, innover.

    La France n'est pas le seul pays où les crises ont amené les entreprises à se transformer profondément, sans que, pour autant, cela ait rompu la confiance avec leurs salariés. Pourquoi cette particularité française ? Clara Gaymard y voit le reflet de notre incapacité à affronter les problèmes individuels : on répugne à se confronter directement, et on pense contourner les difficultés en instaurant à la place des règles générales. Egalement, on fabrique des experts que l'on cantonne dans leur expertise, sans vouloir prendre en compte les personnes dans leur entièreté.

    Une grande initiative collective telle que la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024 pourrait-elle restaurer la confiance ? Pourquoi pas, répond Clara Gaymard, mais à condition de le faire bien, vraiment bien, et de s'en donner les moyens.

    Et quid de la responsabilité des médias dans la déprime collective ? Il y a ce que disent les médias, et il y a ce que les gens pensent : si un film est nul, le public n'y va pas, et l'excellence des critiques ne peut rien y changer.

    Enfin, selon Clara Gaymard, le défaut de dialogue social, à la différence de ce qui se passe en Allemagne, trouve son origine dans la façon dont la reconstruction après la Second guerre mondiale a été envisagée dans l'un et l'autre pays : l'Allemagne, qui ne pouvait plus faire confiance à la politique, s'est reconstruite pour et par l'économie ; la France s'est quant à elle reconstruite d'abord politiquement, refaisant de l'Etat ce pilier central autour duquel tout gravite, mais qui, devenu obèse, dysfonctionne régulièrement.

    Jack Aschehoug (H.72), Isabelle Loupot (M. 03) et Catherine Noel-Fiacre (M. 04)

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    Le groupement HEC Finance d’Entreprise a organisé le mardi 27 Mai dernier une conférence sur le thème « Chasseurs : Mode d’Emploi ».

    A cette occasion, les 50 participants ont pu écouter et interroger 2 responsables de cabinets de recrutement fonctionnant sur des « Business models » différents :

    Ludovic Bessière, National Business Director chez Hays France & Luxembourg / Division Finance & Comptabilité.

    Hédy DZIRI, Associé cofondateur, TAYLOR RIVER.

    Nos deux intervenants ont décrypté pour nos camarades le monde de la chasse et des cabinets de recrutement, ainsi que le comportement attendu de la part des candidats à la fois vis-à-vis de leurs interlocuteurs au sein des cabinets de recrutement et lors des entretiens eux-mêmes.

    Nous nous limiterons ici à évoquer quelques idées-forces sur le sujet : 

    1°  Des business models différents

    Hays est un cabinet de recrutement spécialisé par métiers avec 15 bureaux en France : son cœur de métier est le Middle Management et il travaille sur un marché de Volume. Le cabinet a également une branche « Executive ».

    Taylor River est un cabinet de 5 personnes, qui recrute du Middle au Top Management, et fait du sur-mesure, en accompagnant à la fois ses clients dans l’ensemble de ses besoins de recrutement et les candidats. Il propose une offre hybride de recrutement et de coaching.

    2° Quelle est la démarche attendue des candidats ?

    Tout d’abord, ne pas être attentiste, mais rester visible via les outils comme Linkedin et les bases de données comme Cadremploi. Egalement travailler le relationnel en amont avec les cabinets et chasseurs. La recherche des candidats se faisant au travers des candidathèques, des annonces, de la cooptation et de la chasse si nécessaire.

    L’entretien avec le recruteur étant un moment-clef où 2 personnes ont besoin d’être rassurées, les attentes des recruteurs sont que :

    -      Le candidat se soit renseigné sur le marché de l’entreprise et ses tendances.

    -      Le candidat ait un vrai projet professionnel défini (et un positionnement ciblé).

    -      Et qu’il sache se mettre « dans la tête du recruteur » pour se poser les bonnes questions.

    L’adéquation d’un candidat peut s’analyser sous 3 angles :

    -      L’environnement dans lequel le candidat va s’intégrer (entrepreneurial, international..).

    -      Le contexte : recherche d’un DAF capable de bâtir/structurer ou réorganiser.

    -      Les compétences : Techniques, Savoir-être.

    Pour « vendre » son adéquation, il importe de sélectionner les compétences utiles dans le contexte et l’environnement de l’entreprise en mettant en avant 2 ou 3 messages-clés.

    Au préalable, un travail préparatoire important du candidat est nécessaire sur :

    -      son projet : type d’entreprise (groupe/ETI..), contexte (croissance, redressement..), culture d’ entreprise

    -      son discours : il doit connaitre et exprimer ses avantages compétitifs et comparatifs, ce qui fait de lui un candidat unique.

    3° Comment le cabinet gère-t-il la mission vis-à-vis de son client et des candidats ?

    Lors du lancement de la mission, le rôle du consultant est de donner au client la vision du marché (type de profils disponibles, rémunération) et de mettre en adéquation le besoin du client et le profil recherché. Il doit ensuite gérer les peurs du client-recruteur, notamment de se tromper quant au candidat.

    Le candidat doit donc aider le chasseur-recruteur à le « visualiser ailleurs », en se référant au modèle économique de l’ entreprise, et en mettant en valeur des compétences distinctives qu’il utiliserait dans le contexte de l’ entreprise.

    Une fois le candidat choisi, le suivi de l’ intégration fait partie de la valeur ajoutée apportée par les cabinets de nos deux intervenant, avec des méthodes diverses.

    Merci encore à nos deux intervenants et au public pour ses nombreuses questions pertinentes en fin de conférence.

    Michel Matzinger (H86) et Nicolas Orfanidis (E11)

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    INVITATION

    Groupement Gouvernance et Administrateurs
    Groupement Finance d’Entreprise

    Le CFO face au Board ou dans le Board : " Venez vivre l’expérience d’un vrai conseil d’administration et découvrir les soft skills qui font la différence "

    Mercredi 10 septembre 2014 de 18h30 à 20h30
    HEC Alumni
    9 avenue du Président Roosevelt 75008 Paris 8ème
    Métro : Champs-Elysées Clémenceau ou Franklin Roosevelt

    Financier en entreprise, tu assistes pour la première fois au conseil d’administration de ta société pour y présenter le dossier d’investissement sur lequel tu as travaillé,…
    Directeur financier, tu es nommé au Board d’une des filiales de ton groupe, ou sollicité pour être administrateur dans une PME qui souhaite bénéficier de ton expérience…
    … le déroulement de la séance du conseil ne sera peut-être pas ce que tu attendais !
    L’intelligence collective a-t-elle un avenir dans les conseils d’administration ? Ta personnalité et ta posture sont-elles bien mises en valeur ?
    Nous te proposons de participer à un atelier interactif pour observer une séance de conseil, réfléchir, échanger,… et t’aider à te positionner.
    L’atelier sera animé par :
    - Bernard d’Oriano (E.82) chef d’entreprise, administrateur de plusieurs sociétés PME et start-up, psychothérapeute,
    - Ralph Goldet, conseil spécialiste des aspects comportementaux et systémiques du Conseil d’Administration. Entrepreneur de spectacles et directeur d’acteurs
    Plusieurs membres du Bureau du Groupement Finance d’Entreprise et du Bureau du Groupement Gouvernance et Administrateurs participeront à la réunion. Les places sont strictement limitées aux 50 premiers inscrits

  • Newsletter n°14, mai 2014

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    ET VOUS, QUEL FINANCIER D'ENTREPRISE ÊTES-VOUS ?

    Près de 200 invités se sont rassemblés le jeudi 13 mars dans l'auditorium d'EY à la tour First à La Défense pour cette soirée unique organisée par le Groupement Finance d'Entreprise pour célébrer le lancement du recueil "Finance d'entreprise : l'insoupçonnée richesse de ses métiers" édité en partenariat avec Option Finance.
    Deux invitées de prestige ont débattu sous la houlette d'Emmanuel Lechypre, éditorialiste et directeur de l'observatoire de BFM Business : Françoise Gri, directrice générale du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, citée depuis plus de 10 ans parmi les 50 femmes d'affaires les plus influentes au monde par le magazine Fortune, et Dominique Lévy, directrice générale d'Ipsos France.
    La soirée a allié sérieux et amusement, mêlant débats autour des métiers de la Finance d'Entreprise et quiz humoristiques où le public a pu voter en direct et voir les résultats s'afficher en temps réel sur un grand écran !

     

    HEC Finance d'Entreprise : "we did it!"

    Sylvie Bretones (M.97), présidente du Groupement Finance d'Entreprise a ouvert la soirée par un "we did it!", rappelant que le projet de recueil avait été porté par le bureau du Groupement pendant plus de deux ans et qu'il s'agissait d'une première au sein d'HEC Alumni pour un projet de cette envergure entièrement autofinancé.
    Des remerciements ont notamment été adressés à nos partenaires (Altime Associés, Cabinet Bessé, EY, GGSM, HSBC, Nicholas Angell, Oracle et Option Finance) pour leur confiance, à HEC Alumni pour son soutien, aux participants aux interviews, ainsi qu'aux multiples associations professionnelles présentes pour le relais de l'événement.

    Sylvie Bretones a souligné que l'objectif du recueil était d'incarner la variété, la richesse, ainsi que le dynamisme de nos métiers de la Finance d'Entreprise dans des environnements et secteurs variés, et avec des expériences différentes. Loin donc du "costume gris" collant aux métiers de la finance !
    Le recueil est fondé sur les témoignages de 80 financiers d'entreprise mobilisés pour livrer leur vision de leur métier, de ses enjeux, mais aussi leur quotidien avec ses difficultés et ses satisfactions. Il a été publié en mars 2014 par Option Finance, véritable référence pour les financiers d'entreprise, avec une diffusion large, à plus de 12 000 exemplaires.

     

    PREMIÈRE PARTIE : LES FINANCIERS D'ENTREPRISE

    Surtout n'éteignez pas vos téléphones !

    Après un premier quiz où pour une fois chacun a dû conserver son téléphone allumé, Emmanuel Lechypre a engagé le débat avec Françoise Gri en lui demandant de partager avec le public son expérience des relations avec les financiers et notamment ce qu'elle avait pu apprendre à leur contact.

    "Grand respect" pour la fonction finance

    Françoise Gri a exprimé son grand respect, acquis au sein du groupe IBM, pour la fonction finance qui était la véritable épine dorsale de ce groupe.
    Les financiers sont pour elle des femmes et des hommes qui apportent de la rigueur dans les raisonnements des opérationnels.

    Selon Françoise Gri, il est toujours bon de savoir dépasser les chiffres ; mais les business models sont têtus et souvent seuls les financiers regardent les chiffres avec ténacité. Enfin, le directeur financier est le dernier rempart pour les valeurs d'éthique et de bonne gestion et doit alerter si certains risques dérivent.

    Le "bon financier" et l'intimité avec le DG

    Sur la notion de "bon financier" citée par Emmanuel Lechypre, Françoise Gri nous a fait part de sa vision : un bon financier est une personne qui sait gérer le court-terme et le moyen-terme et par-dessus tout sait gérer les tensions. Son expérience lui a en effet fait connaître des situations où le court-terme, la relation avec les marchés avaient pris le pas sur l'intérêt de l'entreprise et ont pu pousser à de mauvaises décisions économiques.
    Le directeur financier doit donc gérer un nombre important de dilemmes. Il doit être capable de dépasser la technique et de prendre en compte l'environnement présent, pour aider le patron et l'actionnaire à prendre la bonne décision. Trop de bonnes idées ont en effet été tuées dans l'œuf, car le financier, trop timoré, trop doctrinaire, n'avait pas su accompagner les opérationnels dans leurs idées.
    Il a donc un rôle important et c'est un fort contributeur à la stratégie de l'entreprise, car celle-ci se traduit toujours en chiffres et in fine par des résultats.
    Françoise Gri voit donc sa relation avec la Finance d'Entreprise comme une collaboration, une convergence des idées. Elle peut d'ailleurs partager une certaine intimité dans des situations difficiles avec son directeur financier, en particulier face aux marchés. Mais celui-ci n'est, in fine, pas plus proche du DG qu'un autre membre du comité de direction, car les résultats "se travaillent" avec tous.
    Enfin, bonne nouvelle pour les financiers d'entreprise, le directeur financier peut évoluer à son avis vers la direction de l'entreprise, à condition d'être passé par de l'opérationnel avant.

    La finance au quotidien

    Emmanuel Lechypre a ensuite soulevé la question de l'interaction du directeur général avec les équipes financières.
    Interaction au quotidien pour Françoise Gri, car le business se gère au quotidien et entraîne des relations proches avec les contrôleurs des différentes activités de l'entreprise, mais aussi des équipes en charge de la trésorerie, des relations avec les banques, ou de la communication financière envers les marchés.

    DAF et DRH : chien et chat ?

    Françoise Gri confirme que l' opposition DAF/DRH n'est pas qu'une légende et qu'il est vrai que les relations ne sont pas toujours très bonnes, du fait de cultures différentes et de façons de voir, de travailler, d'exprimer les choses autrement.
    Ainsi, un DRH ne va pas de prime abord chiffrer ses actions et cherchera parfois à vouloir l'emporter à l'émotion sur un certain nombre de sujets. C'est toutefois aussi caricatural que de décrire le financier comme ne regardant que les chiffres et non l'aspect humain. Le directeur financier a aussi son mot à dire sur les sujets RH et vice versa. Dans une équipe de direction, chacun doit donner son avis sur tous les sujets de l'entreprise et au final, DAF et DRH doivent travailler ensemble pour la bonne marche de l'entreprise.

    Le profil du candidat idéal

    Dans la suite de cet entretien sur les thèmes des Ressources Humaines, Emmanuel Lechypre a demandé à Françoise Gri de qualifier les profils qu'elle privilégie lorsqu'elle recrute.
    Elle souligne tout d'abord que recruter est la chose la plus difficile qui soit : quand vous vous séparez d'une personne, vous savez pourquoi et n'avez pas de doutes, mais lorsque vous recrutez, les choix ne sont pas faciles et les doutes nombreux.
    Pour le profil, cela dépend avant tout du poste, mais deux caractéristiques s'imposent : Françoise Gri est sensible en premier lieu à l'énergie dégagée par une personne, à sa capacité à tenir et à entraîner longtemps une équipe avec elle. En second lieu, à la capacité à se faire un jugement sur des sujets où il n'y a pas de réponse binaire, plus particulièrement à cette capacité à prendre en compte des faits et à se faire un jugement avec un niveau d'informations incomplet. C'est une réelle qualité du management, qui permet de faire la différence à un certain niveau.

    Le public attentif aux débats

    Le directeur financier, croisement d'Astérix et d'un lynx !

    Après ce tour d'horizon de la fonction finance et de ses relations au sein de l'entreprise, la soirée s'est poursuivie avec un "Portrait chinois" très instructif où le public a manifesté de nouveau ses choix avec humour et bon sens !
    Ainsi, à la question "Si le directeur financier était une figure géométrique", le carré s'est imposé, mais certains ont aussi choisi le trapèze au motif que le directeur financier fait parfois des acrobaties et doit savoir jongler comme dans les arts du cirque.

    Pour l'animal associé au directeur financier, Françoise Gri a choisi le lynx pour la rapidité et la vue, car un financier doit avoir un regard précis et savoir se projeter.
    De même, elle a associé le directeur financier au grand orgue du fait que c'est un instrument extrêmement riche, joué avec les mains et les pieds et permettant de multiples combinaisons.
    Comme personnage de BD, elle a toutefois repoussé l'image de Jolly Jumper, car le directeur financier n'est pas le "support" du chef, il s'agit plutôt d'un tandem. Elle lui a donc préféré l'image d'Astérix : je défends mon entreprise et je me bats pour mon groupe.

     

    DEUXIÈME PARTIE : LES DIRIGEANTS ET LES NOUVELLES TECHNOLOGIES

    Financiers, complices et ennemis...

    Après ce quiz dynamique et salué par de nombreux rires de la salle, Françoise Gri a été rejointe par Dominique Levy, directrice générale d'Ipsos France, pour échanger sur la communication et les nouvelles technologies.
    Conformément au thème de la soirée, elle a tout d'abord été interrogée sur sa propre expérience vis-à-vis de la fonction finance. Dominique Levy a indiqué au public non sans humour que sa relation à la fonction Finance chez Ipsos est duale, car le directeur financier de la filiale française est son "complice", alors que les financiers du groupe sont "l'œil de Moscou". Les relations ne sont généralement pas conflictuelles, sauf en période budgétaire, nous a-t-elle assuré d'un air amusé.
    Chaque fonction, DG et DAF, a toutefois sa vision sur les chiffres et pas forcément la même interprétation. Il est en tout cas nécessaire à ses yeux d'échanger avec les financiers, car à travers les chiffres, ils apportent du réalisme, des indicateurs financiers qui aident à se rendre compte des améliorations et finalement à mieux comprendre le métier de l'entreprise.
    Ipsos est aussi confronté à une problématique propre et actuelle, car le groupe doit faire face à de nouveaux concurrents sur son marché, qui proposent des approches de valeur radicalement différentes.
    Ces concurrents peuvent être des entreprises de conseil, des clients qui se dotent d'outils pour poser des questions eux-mêmes ou des médias qui réalisent des consultations de lecteurs. Cette concurrence est extrêmement émiettée et les financiers interviennent ici pour aider à comprendre leurs business models, comment ces nouveaux entrants gagnent de l'argent. Ils "décortiquent" pour cela leurs modèles financiers afin de détecter des solutions innovantes pour Ipsos.

    DAF : twitter ou ne pas twitter ?

    Emmanuel Lechypre a ensuite lancé le débat sur les rapports des dirigeants avec les nouveaux medias sociaux et sur les changements apportés par les nouvelles technologies, notamment au travail et quant à la communication des dirigeants.
    Dominique Levy a d'abord souligné la notion aujourd'hui prégnante de "personal branding", à savoir utiliser les réseaux sociaux pour se constituer une identité digitale.
    Elle a toutefois recommandé aux directeurs financiers d'être très vigilants avec Twitter, car c'est un exercice à haut risque : il est tentant de donner son avis, voire son sentiment sur tout et n'importe quoi. Cette pratique de l'instantanéité fait qu'à un moment, le "mot de trop" pourra être écrit.

    Un débat animé sur les nouveaux vecteurs de communication

    Ne pas être sur Twitter serait toutefois une erreur, car il y a un intérêt à s'en servir comme un outil de veille sur les sujets auxquels on porte de l'intérêt.
    Twitter en tant que responsable dans une entreprise doit donc être considéré comme un canal de communication supplémentaire pour l'entreprise. Cela doit avoir un sens pour le groupe

    Croire qu'en évitant ce sujet, on le gérera mieux, est une erreur.

    Françoise Gri ne partage toutefois pas cet avis pour différentes raisons : il n'existe plus de différences entre vie publique et vie privée pour des personnes publiques qui évoluent en permanence dans un univers sous "menace" médiatique. Il est donc indispensable pour des managers d'un certain niveau, qui sont forcément les représentants de leurs entreprises sur les réseaux sociaux, d'apprendre à gérer cette situation et d'apprendre à twitter. Cet apprentissage est encore très loin d'être fait, mais croire qu'en évitant ce sujet, on le gérera mieux, est une erreur. En effet, d'autres twitteront à leur place dans un environnement public.
    Il faut toutefois résister aux interpellations et il est vrai qu'il est difficile de ne pas céder à la tentation de répondre de suite. Les réseaux sociaux entraînent donc des exigences croissantes en termes de transparence et d'immédiateté.
    La question sur le comportement du directeur financier par rapport à ces exigences n'appelle pas de bonne réponse car nous sommes au tout début de l'histoire. Toutefois, cela pourrait devenir un problème car la gestion des données financières obéit à des règles maîtrisées aujourd'hui, mais qui seront potentiellement bousculées lorsque des collaborateurs de l'entreprise feront passer sur les réseaux sociaux des informations internes à celle-ci. Nous en sommes encore loin, mais les directeurs financiers doivent se préparer et apprendre à gérer ce type de crises autour de la communication financière.

    La parole publique devient permanente

    Dominique Levy ajoute à ce sujet que nous sommes actuellement en France dans un paroxysme de défiance. Pessimisme et défiance sont aujourd'hui deux caractéristiques majeures de la France, 82% des français estimant ainsi qu'on ne se méfie jamais assez.
    En second lieu, il faut noter la perméabilité extrême des cercles : toutes les communications s'adressent à tous aujourd'hui et n'importe qui disposant de l'information, peut la transformer, se l'approprier et la réinterpréter ou la re-twitter. C'est une difficulté pour ceux qui parlent aujourd'hui au nom des entreprises et surtout pour ceux qui parlent d'argent, comme les financiers.

    Des cadeaux !

    Après ce débat intéressant et d'actualité sur les nouvelles technologies, les réseaux sociaux et la communication des dirigeants et notamment du directeur financier, un interlude a été proposé au public avec une tombola dont les prix étaient de sympathiques dessins encadrés de @ffix sur les financiers d'entreprise. Les membres du bureau HEC Finance d'Entreprise ont eu l'honneur de tirer au sort les noms des heureux gagnants !

    Le voyage au cœur de la Finance d'Entreprise

    Il était alors temps de conclure la soirée. Conclusion apportée par Jacques Madinier (H.78) au nom du groupement HEC FE qui nous rappelait les points forts de ce voyage au cœur de la Finance d'Entreprise effectué pendant ces deux heures, et par Mireille Faugère (H.78), présidente de l'association d'HEC Alumni.
    Cette dernière a tenu à féliciter et à remercier le groupement HEC FE et notamment sa présidente Sylvie Bretones. Elle a salué cette énergie positive à construire cette soirée spectaculaire et à éditer ce recueil de portraits. C'est la démonstration de ce qu'un réseau d'anciens élèves peut faire avec de la convivialité, de la solidarité, des valeurs, et la capacité à porter les intérêts d'un groupement et à rayonner auprès des autres associations professionnelles de la Finance d'Entreprise et des associations d'anciens de grandes écoles.

    Il ne restait plus à la présidente du groupement FE, Sylvie Bretones, qu'à remercier le public. Nos 200 invités ont alors pu accéder au cocktail en heureux possesseurs du recueil "Finance d'Entreprise : l'insoupçonnée richesse de ses métiers" et passer au stand photo pour conserver un souvenir de cette soirée mémorable.

    En quelques clics, retrouvez :
    Les photos de la soirée
    La vidéo des financiers interviewés
    Article HEC Alumni
    Et bien sûr
    l'e-book "finance d'entreprise, l'insoupçonnée richesse de nos métiers"
    Nous vous invitons à relayer ces liens dans vos réseaux !

    Nicolas Orfanidis (E.11)

     

     

     

  • Newsletter n°13, mars 2014

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    De belles rencontres en perspectives !

    Chères et chers camarades, 

    Alors que vous recevez notre Newsletter, il est encore temps pour vous inscrire à notre manifestation du 06 mars à 19h (EY - la Défense) organisée par HEC FE Carrières : Regards croisés sur le marché de l'emploi pour les financiers d'entreprise en 2014 : Quels sont les secteurs, les métiers, les types de missions porteurs dans la finance d'entreprise en 2014 ? Quelle est la dynamique du marché et pour quels types de profils ? 

    Inscriptions de dernière minute auprès de Philippe Platon (H.91, @PhPlaton_Pro) : philippe.platon@mailhec.com et détails sur http://bit.ly/1efS99X

    Trois grands professionnels répondront à ces questions avec leurs regards complémentaires et nous permettront de tracer des perspectives pour l'année qui vient : 

    Coralie Rachet, Directrice France, Robert Walters, nous parlera des tendances du marché des financiers et des rémunérations ; 

    Valérie Kolloffel-Clavert, Partner, Nicholas Angell, nous donnera sa vision de l'actualité de l'approche directe : métiers, secteurs et profils recherchés ;

    Etienne Madelin, Coach/Consultant Senior, LHH-DBM Dirigeants, traitera des parcours de repositionnement qui marchent pour les financiers aujourd'hui.

    Comme vous le savez déjà, le 13 mars prochain, nous vous invitons à fêter avec nous la publication de notre recueil de portraits de financiers d’entreprise, paru cette semaine sous forme de Hors-Série avec l’édition Option Finance du 03 mars  : 80 interviews pour décrypter 11 métiers de la finance d’entreprise. 

    Françoise Gri (@fgri), directrice Générale du groupe Pierre & Vacances – Center Parcs témoignera de sa vision du rôle des financiers d’entreprise. Dominique Levy (@domlevy), directrice générale d’Ipsos France évoquera l’impact des nouveaux outils technologiques sur nos métiers. Emmanuel Lechypre (@Manu_lechypre), éditorialiste et directeur de l’Observatoire BFM Business animera les débats tout au long de la soirée. Mireille Faugère (H.78), Présidente de l’Association HEC sera également parmi nous et conclura la soirée. 

    Surprises également au rendez-vous ! 

    Nous avons le plaisir de vous annoncer que l’AFC (Association française des consolideurs), l’AFE (Association française des fiscalistes), l’AFTE (Association Française des Trésoriers d’Entreprise, @AFTE_France), l’APDC (l’Association des professionnels de comptabilité et de gestion, @APDC_France), le Cliff (Association française des professionnels de la communication financière), le Club Finance HEC, la DFCG (Association des directeurs financiers et du contrôle de gestion, @dfcgAsso), EY Alumni, Fi+ Alumni (@fiplus), l’IFA (Institut français des administrateurs) s’associent à notre manifestation. Nous serons ravis d’accueillir leurs membres. 

    Si vous souhaitez vous associer à cette soirée énergisante, inscrivez-vous ici : http://bit.ly/1mUw2eS

    Et associez-vous au buzz en relayant cette invitation à votre réseau !

    Nous aurons également le plaisir de vous retrouver à l’occasion des prochaines rencontres : 

    - A partir du 10 mars : Speednetworking avec Fi+ Alumni, organisée par HEC Carrières. Inscriptions et renseignements : Jacques.madinier@mailhec.com

    - 28/04 en soirée : Conférence sur le thème : DAF à temps partagé : un relais de croissance pour les PME – ETI. Soirée co-organisée avec les Groupements RH, Entreprendre et le pôle Finance. Contact : veronique.ehrhard@mailhec.com

    - Mai : Atelier : le CFO dans le board et face au board ; Soirée co-organisée avec le Groupement Gouvernance. Contact : monique.huet@mailhec.com

    - En préparation : le couple DAF / DRH 

    Enfin, vous trouverez ci-après les compte rendus des manifestations « Oser la Transition » du 20 janvier et « Réduction des dépenses publiques - où allons - nous ? » du 06 février. 

    Très bonne lecture, 

    Au plaisir de vous rencontrer ou de vous revoir, 

    Sylvie Bretones (M. 97, @sbretones) 

    Présidente du Groupement HEC Finance d’Entreprise

     

    **************************************************

    Compte rendu de l’atelier Carrières du 20 janvier 2014 :  Face à une crise de carrière faut-il « sauter le pas » et  oser la transition ? 

    C’est la question un tant soit peu iconoclaste que nous avons posé à Domitille Tézé et Nicolas Bontron du cabinet Transition Plus  lors de notre atelier HEC FE Carrières.

    Domitille et Nicolas ont pour métier d’accompagner des cadres et dirigeants en « crise de carrière », et ils nous ont répondu à travers plusieurs cas réels, qui illustrent bien les diverses situations possibles.

    1er cas, celui de Thibault, 46 ans, Senior banker coverage : après 6 années d’expatriation, Thibaut revient au siège en France mais a du mal à y retrouver ses marques.  Il s’agit de ce que Transition Plus nomme un « trou d’air », c'est-à-dire une situation d’inconfort où on se demande s’il vaut mieux partir ou rester. Leur recommandation : avant tout prendre du recul, analyser la situation, envisager les différentes options possibles. Pour cela il est précieux de ne pas travailler seul, d’avoir l’éclairage de ses réseaux, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise, ou-pourquoi pas -d’envisager un accompagnement. 

    Autre cas, celui de  Raphaelle, DAF dans une boîte d’électronique en LBO. Jérôme doit faire face à un départ subi. Selon Transition plus, il s’agit d’une crise de carrière « classique », comme nous en  connaitrons tous, statistiquement,  de une à quatre au cours de notre vie professionnelle. Leur recommandation : dédramatiser, apprendre à gérer et surtout ne pas se stigmatiser soi-même. Facile ? Non car la personne dans ce cas est souvent démunie car elle doit faire face à l’inconnu alors que sa confiance en elle est impactée. C’est une situation où il est donc particulièrement important de se faire aider. Cette aide peut  permettre de reprendre le fil de l’action et d’aider à négocier soi-même son départ, un départ dans lequel on  se sentira respecté sur tous les plans : professionnel, personnel et matériel. C’est la  première étape vers un beau rebond professionnel.

    Enfin, le cas de Jérôme. A 39 ans il est numéro 2 d’une direction financière d’une société cotée. Suite à l’arrivée d’ un nouveau CFO, Jérôme vit un enfer et se rapproche dangereusement du « burn out » . C’est une crise grave dans laquelle  la prise de recul seule n’est plus possible. Accompagnée, il réalise que sa santé est en jeu et choisit de mettre en place un départ, qu’il négociera avec l’aide de Transition Plus. La sérénité financière ainsi acquise lui donnera le temps de se reconstruire puis, avec l’aide d’un consultant en outplacement , de mener une recherche d’emploi.

    En quittant cet atelier, les participants sont partis avec quelques idées force : 

    - Un départ n’est jamais déshonorant en soi

    - Bien gérer un départ facilite grandement le rebond, car il permet (souvent) de sécuriser les aspects matériels et (toujours) de garder confiance en soi . Pour cela il ne faut pas hésiter à se faire accompagner.

    - Enfin, lorsque l’on se trouve dans une situation de « trou d’air », d’inconfort professionnel, il faut prendre l’initiative d’agir, d’analyser la situation et de considérer toutes les options, parmi lesquelles la mise en place d’un départ.

     

    ***************************************************************************

    Quatrième édition des petits déjeuners de conjoncture organisés par le Groupement HEC Finance d’entreprise en partenariat avec le Cabinet Dentons : Agnès Verdier-Molinié, et notre camarade et économiste Jean Paul Betbèze (H. 72) ont débattu sur le thème : Déficit public et Croissance - Et si le Secteur Public s’inspirait des bonnes pratiques de la gestion d’entreprise ?

    Jean-Paul Betbèze commence par dresser un tableau de la situation économique française : 

    - nous allons mieux mais, pas beaucoup,

    - la croissance a été molle tout au long de 2013 avec des hauts et des bas du fait d’un faible investissement,

    - cette faible croissance est accompagnée d’une faible inflation (environ 1%)

    La croissance est faible car les entreprises n’investissent pas (ou pas assez) ; en effet :

    - les entrepreneurs sont inquiets,

    - le taux de rentabilité des entreprises s’est érodé sous le coup des hausses de salaire consenties (notamment pour acheter la paix sociale) et des charges sociales et fiscales ce qui leur laisse très peu de marges de manœuvre.

    Dans ce contexte, il faut diminuer la pression fiscale pesant sur les entreprises pour leur redonner des marges (de manœuvre).

    Ainsi les entreprises pourront investir davantage ce qui relancera la croissance et la création d’emploi. La baisse de la pression fiscale sur les entreprises va entraîner une diminution des recettes de l’état et doit s’accompagner d’une diminution des dépenses de l’Etat. Par ailleurs du fait du contexte actuel (faible inflation, faible croissance), la maîtrise des salaires doit rester un objectif majeur pour les entreprises.

    Agnès Verdier-Molinié prend la parole et nous explique comment l’Etat va pouvoir (devoir) diminuer les charges qui pèsent sur les entreprises tout en réduisant la dépense publique.

    Elle explique qu’il y a une prise de conscience depuis 2 ans environ sur le fait qu’il faut raisonner au niveau de l’ensemble de la dépense publique c’est-à-dire non seulement la dépense de l’Etat, mais aussi celle des collectivités locales, de la sécurité sociale ainsi que de l’ensemble des prestations sociales.

    Et elle met en garde sur les effets de communication des gouvernements au sujet de la baisse des dépenses publiques ; par exemple :

    - quand le ministre du budget Bernard Cazeneuve annonce la baisse de la masse salariale des fonctionnaires de 200m€ en 2013, c’est vrai sur le papier mais 10 000 fonctionnaires ont été transférés dans le même temps aux opérateurs publics (IGN, Pôle Emploi, etc ..) : cette baisse affichée est donc artificielle ;

    - la communication d’économies se fait généralement en comparaison avec la hausse tendancielle (moyenne des augmentations des dernières années) ainsi la dépense publique continue d’augmenter en valeur nominale et passe entre 2012 et 2014 de 1150Mds € à 1180Mds€ puis 1200Mds€.

    Selon Agnès Verdier-Molinié, les dépenses publiques doivent baisser ou au mieux se stabiliser autour de 1200Mds€.

    Mais quelles dépenses baisser ? 

    La France doit principalement s’attaquer au coût de la production des services publics tout en continuant à stimuler l’esprit d’entreprise. Ce coût s’élève à 27,7% du PIB contre une moyenne européenne de 24,9% : aussi nous pourrions avoir le même service public pour 59Mds€ de dépenses en moins… 

    Exemples :

    - Dans l’éducation nationale par exemple, pour le même nombre d’élèves qu’au Royaume Uni ou en Allemagne, la France a 400 000 personnes dans les fonctions support alors que nos voisins en ont environ 100 000 : chacun (Etat, régions, départements, communautés de communes, communes) veut en effet avoir son mot à dire sur chaque politique ce qui engendre des doublons de compétences et une inefficacité de l’action publique.

    - Dans la culture également : le récent MUCEM (musée national) financé par l’Etat se trouve à quelques centaines de mètres de la Villa Méditerranée, financée par le conseil régional !

    L’Etat doit donc redéfinir les missions qui échoient à chacun et notamment regrouper les communes comme l’ont fait la Belgique, l’Allemagne et les Pays Bas notamment. Agnès Verdier-Molinié rappelle que la France a 40% des communes d’Europe !

    Ces doublons de compétences entraînent une démotivation des fonctionnaires qui sont trop nombreux, pas assez payés et pas assez valorisés. Un des effets en est l’absentéisme élevé dans la fonction publique.

    Il faut donc réduire la fonction publique au sens large de 700 000 postes (par le non remplacement de tous les départs en retraite pendant 4 ans !) ce qui demande une vraie vision RH de la fonction publique, des transferts entre administrations et de la formation. 

    Les freins à cette réforme ?

    - Il y a un problème d'accès aux données publiques. Pour avoir les comptes des CAF ou les bilans sociaux des communes il faut les réclamer et menacer de liste noire

    - La dépense publique est devenue une rente. Notamment pour ceux qui la distribuent,

    - La peur des politiques de la rue,

    - La France n’a pas les syndicats de consensus et de progrès qu’il faudrait pour accompagner ces réformes selon Agnès Verdier Molinié.

    Mais la réforme arrivera forcément selon elle car nous avons une pression de l’Union Européenne, des marchés financiers et des agences de notation.

    Jean-Paul Betbèze conclut en indiquant que le fameux spread (écart de taux entre la France et l’Allemagne sur les marchés financiers) est faible à l’heure actuelle davantage pour des raisons conjoncturelles (inquiétudes sur les pays émergents avec un flight to quality) et que la note de la France n’a pas été dégradée par Moodys davantage pour ce qu’elle a promis de réaliser que pour les efforts qui ont réellement été mis en œuvre.

    Au sujet de nos intervenants :

    Agnès Verdier-Molinié est diplômée d’histoire économique et contemporaine. Elle a été journaliste et travaille au sein de l’IFRAP (Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques) depuis 2002. En 2009 elle prend la direction de l’IFRAP. Elle est également l’auteure de 3 ouvrages : La mondialisation va-t-elle… nous tuer ? (2008), Les Fonctionnaires contre l'État (2011) et 60 milliards d’économies … par an ! (mars 2013). www.ifrap.org

    Jean-Paul Betbèze est économiste. Il mène tout d’abord une carrière universitaire avant de rejoindre en 1989 la direction des études économiques et financière du Crédit Lyonnais. De 2005 à 2013 il est chef économiste et directeur des études économiques du groupe Crédit Agricole. En février 2013 il créé Betbeze Conseil. Il a écrit de nombreux ouvrages dont Si ça nous arrivait demain, paru en 2013.

  • Newsletter n°12, janvier 2014

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    Chères et Chers Alumni,

    Le groupement HEC Finance d’Entreprise vous souhaite une excellente nouvelle année et vous prépare plein de surprises pour 2014 !

    Tout d’abord, nous sommes très heureux de vous inviter à réserver la date du Jeudi 13 mars prochain pour fêter ensemble la publication de notre recueil de portraits de financiers d'entreprise en partenariat avec le magazine Option Finance !

    Cette initiative a mobilisé notre Bureau depuis 2 ans et nous sommes heureux de pouvoir partager avec vous cette synthèse qui sera une grande « première » au niveau des groupements Métiers de l'Association HEC.

    Françoise Gri, directrice générale de Pierre & Vacances, sera notre invitée d’honneur pour nous livrer sa vision du rôle des financiers d'entreprise.

    Au sein du recueil, 80 financiers d'entreprise incarnent leur métier de trésorier, auditeur interne, directeur financier, contrôleur de gestion, M&A, risk manager, fiscaliste, consolideur ... dans de petites ou grandes entreprises, en France ou à l'international, dans des sociétés cotées ou à actionnariat familial, sous LBO ou bien encore dans des filiales, des juniors, des seniors, hommes et femmes, ils ont tous un point commun :  ce sont des professionnels passionnés par leur métier !

    Pour célébrer ce lancement, nous inviterons nos associations professionnelles de référence (DFCG, AFTE, AMRAE, IFA ...) ainsi que le réseau Fi+ Alumni (réseau regroupant les clubs Finance d'Associations de grandes Ecoles et Universités et la DFCG) à se joindre à notre communauté et nous remercions nos partenaires, partenaires au quotidien du directeur financier, qui nous ont accompagné tout au long de ce projet :  Altime Associés, Cabinet Bessé, Ernst &Young, GGSM, HSBC,  Nicholas Angell, Oracle et Option Finance.

    SAVE THE DATE : 200 Happy Few pourront participer à cette soirée festive !

    Sylvie BRETONES, Présidente du groupement et l'ensemble du bureau HEC Finance d'Entreprise

     

    Compte rendu de la manifestation du 27 Novembre dernier

    Et si les Pirates étaient un auxiliaire récurrent du Capitalisme ?
    C’est la thèse un peu iconoclaste défendue par R Durand et JP Vergne dans l’ouvrage récemment republié par Harvard Business Review Press ; à noter que l’organisation « Pirate » est aussi un blog, un film présenté à Sundance et un fil twitter très actif @PirateOrg.
    Contrairement à l’image parfois romanesque (Jack Sparrow) ou criminelle (trafic de contrefaçons, Somalie) associée à la Piraterie, Rodolphe Durand démontre que certains Pirates, à travers les époques,  sont une contestation « organisée » contre un ordre légal mais pas toujours légitime.
    En devenant les ennemis des monopoles (par exemple de la Compagnie des Indes Orientales, de la BBC, des « Majors » de la musique ou de … Google), les Pirates exercent une critique non uniquement anarchiste, mais souvent libérale (donc non hostile au profit) sur des situations de droit qui peuvent apparaître déséquilibrées (ex Jobs et Wozniak avec leur Blue Box contre le monopole d’AT&T).
    Comme ces attaques ne visent pas la destruction du capitalisme mais plutôt une remise en cause des rentes, leur destin naturel est de se fondre, soit dans l’insignifiance soit comme … nouveau modèle. Il y a donc une certaine dynamique libérale et innovante chez les Pirates, dont l’observation permet de détecter ce que peuvent être les paradigmes de demain.
    Ce rôle positif « d’éclaireurs » amène donc à repenser l’action des Pirates contemporains et identifier les prémisses de nouveaux modèles qu’ils peuvent apporter. Notamment dans des domaines encore plus vitaux comme la piraterie biologique, le brevetage du vivant, de l’ADN ou des semences agricoles.


    HEC FE Carrières
    Notre groupe diversifie ses activités et organise désormais des ateliers thématiques dans le cadre de ses rendez-vous mensuels.
    Le premier à venir sera celui du Lundi 20 Janvier prochain autour du thème "oser la transition ", ou « faut-il oser quitter ou non un job non satisfaisant ? ».  
    Cet atelier, ouvert à tous les membres HEC  Finance d'Entreprise, confrontera le point de vue d'un cabinet de transition avec celui des participants.
    L'atelier sera suivi par d’autres tout aussi pratiques autour des thèmes de choix de carrières ou de rebond professionnel.  
    A suivre donc tout au long de l’année.....

    Prochain petit déjeuner « économie » =  Jeudi 06 Février
    Jean Paul Betbèze (72) accueillera Agnès Verdier- Molinié, directrice de l'IFRAP (Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques) pour débattre des bonnes pratiques du secteur privé à appliquer au secteur public

  • Newsletter n°11, mars 2013

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    TU N'AS PLUS QUE QUELQUES JOURS POUR BENEFICIER DE TON CADEAU

    Cher(e) camarade,

    Pascal Quiry (H. 84) et Dalloz offrent aux 1 500 premiers abonnés de notre groupement trois mois d'abonnement gratuit à la version électronique du Vernimmen !

    Mais attention, cette offre n'est valable que jusqu'au 31 mars ...

    Nous t'invitons à relayer cette information auprès de camarades HEC, financiers d'entreprise ou amis de la finance d'entreprise qui ne seraient pas encore membres de notre groupement et remercions chaleureusement Pascal Quiry, Yann Le Fur et Dalloz !

     

    Nous te donnons rendez-vous pour notre prochaine manifestation le 11 avril prochain :

    "La France qui réussit à l'international - Illustration par l'exemple d'acquisitions ou d'opérations de développement organique dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) " à l'occasion de la conférence annuelle de Fi+ Alumni - club des clubs réunissant les clubs Finance des Associations des diplômés des Grandes Ecoles et la DFCG.

    Nous nous attacherons à comprendre la valeur ajoutée de la direction financière dans le cadre de ces acquisitions et les défis auxquels celle-ci est confrontée pour une intégration gagnante de ces opérations dans un groupe déjà structuré.

    Jean-Paul ALVES, Directeur administratif et financier de VIADEO,

    Laurence DEBROUX (H. 92), Directrice générale administration et finance du groupe JCDECAUX,

    Antoine GISCARD d'ESTAING (H. 82), Directeur financier du groupe CASINO,

    Alexis KARKLINS MARCHAY, Responsable Pays Emergents, Ernst & Young,

    partageront avec nous leur vision et leur expérience.

    Les débats seront animés par Valérie NAU, Rédactrice en chef d'OPTION FINANCE :

    Inscription et règlement (http://bit.ly/YQea2y)

     

    A très bientôt !

    Pour le bureau HECFE, Sylvie Bretones (M. 97), Présidente du groupement et Christian Catallo (H. 79). 

     

    MANIFESTATIONS

    Tu trouveras ci-après le compte-rendu de la conférence du 27 Novembre dernier sur le thème « Directeur Financier et Changement de Culture » qui s'est tenue dans les locaux parisiens du Cabinet SALANS :

    A cette occasion, les 60 participants ont pu écouter Laurent Galzy (H.79), Directeur Financier du Groupe Aéroport de Paris, groupe aéroportuaire européen (participation croisée de 8% dans Schiphol, participation de 38% dans l'aéroport Turk TAV) ADP réalise un chiffre d'affaires annuel de 2.5 GEuros et a une capitalisation boursière de 6 GEuros. et Alain Picard (ESSEC 85) Directeur Financier du Groupe SNCF, opérateur de transport ferroviaire, urbain et interurbain et opérateur logistique en France et dans le monde par ses 1350 filiales.  Le Groupe SNCF réalise un chiffre d'affaires annuel de 34 GEuros.

    Les débats étaient animés par Henri-Paul Missioux, Vice President du cabinet Celerant.

    Les deux conférenciers nous ont apporté le riche témoignage de leur expérience et se sont prêtés avec précision, entrain et humour aux nombreuses questions de la salle.

    Nous nous limiterons ici à évoquer quelques idées-forces sur le sujet : 

    1° A l'origine du changement : un élément déclencheur 

    Pour ADP, l'élément déclencheur fut le passage d'un Etablissement Public à une SA avec l'ouverture du capital en 2006.  Ceci a nécessité une préparation en amont autour d'engagements de performance économique et a légitimé l'exigence de performance.

    Pour le Groupe SNCF, le facteur déclenchant a été une rupture organisationnelle avec  l'émergence rapide du Groupe en 2008  (1000 sociétés consolidées). Elle est allée de pair avec une nouvelle lecture de l'organisation du Groupe définie en business units sur lesquelles la Direction Générale a volontairement fait porter une exigence économique et financière.

    Dans les deux cas, il s'agit d'une modification radicale de la culture de l'entreprise et le passage d'une vision administrative vers une vision économique et financière.

    Dans les deux cas également, l'émergence de la concurrence et le contexte de crise économique ont placé le besoin d'optimisation du cash au centre des préoccupations.         

    2° Comment s'est opérée la transition ?

    Accélérer le rythme du changement : pour L. Galzy, l'ambition de la transformation s'appuie sur une forme de nécessité qui pour ADP fut l'ouverture du capital. Elle a joué le rôle d'accélérateur en raison d'abord de l'alignement de facto des objectifs des actionnaires, du top management, du reste du corps social et des organisations syndicales, et aussi de par la pression accrue des attentes de la clientèle.

    Réintroduire de la contrainte : pour A. Picard, la transition est passée par la mise en place de contraintes, notamment de cash, auprès des business units pilotées de manière indépendante même si certaines sont au sein d'une même société juridique.

    La holding au sein de l'EPIC garde pour sa part un financement relativement accessible. 

    En pratique, les business units sont mesurées sur un plan de Cash-flow qui est basé sur le taux de financement d'une société sans garantie de l'Etat, l'objectif étant de les inciter à contribuer à une optimisation de la dette du groupe SNCF.

    3° De la transition à la transformation : un pilotage qui gagne en finesse et en précision

    Pour L. Galzy, l'enjeu est de réussir à passer d'une notion de contrainte financière à une ambition financière.  Il s'agit de réussir à transposer dans la continuité et de l'intérieur une exigence initialement dictée par l'extérieur.

    Pour A. Picard, le pilotage des business units mises sous tension dans une optique d'efficacité accrue et de performance économique, s'appuie aussi sur la mise en place d'une filière financière dans le Groupe, dans laquelle les profils à la fois internes et externes sont mélangés. 

    A la fois chez ADP et dans le Groupe SNCF, la transformation a permis le passage d'une culture portée sur l'analyse des écarts vers une culture de pilotage à la fois plus fin et plus précis.

    4° Le DAF acteur du changement

    Dans les deux entreprises, le rôle du DAF a été de simplifier et de clarifier les éléments de pilotage économique et de contrôle budgétaire auprès des différents stakeholder internes ou externes.

    De la mise à disposition dans un délai très rapide des chiffres clefs du mois sur Ipad aux membres du Comex du Groupe SNCF , au souci constant de ADP quant à la lisibilité de ses résultats pour le marché,  toutes ces initiatives traduisent le rôle proactif des Directions Financières de communiquer largement et de faire du pilotage économique et financier un élément du quotidien de chacun.

    5° Les éléments clef à retenir, les obstacles à éviter

    Pour L. Galzy, le principal obstacle est le risque d'érosion de la dynamique de progrès. Une relance permanente est nécessaire afin de maintenir le niveau d'excellence voulu. 

    Cette relance doit être menée sur l'ensemble de l'organisation en veillant à ne pas laisser de côté les entités les moins réactives : il faut avancer vite mais sans créer de blocage. Le mouvement doit être vécu par tous et surtout, il est nécessaire d'articuler les obligations d'engagements externes à la responsabilité au quotidien de tous les acteurs internes.

    Pour A. Picard, le succès de la transformation passe par l'implantation d'une routine de production régulière des états financiers (reporting mensuel, budget et prévisions, plan à 5 ans). Routine qui doit aller de pair avec une rapidité de production pour mettre l'ensemble du système sous une pression vertueuse et de le garder ainsi sous contrôle. Ceci est d'autant plus important que des réticences perdurent du fait de la diversité actuelle des profils financiers au sein du groupe, mais aussi de par la complexité des systèmes d'informations utilisés. Pour les deux Directeurs Financiers, il est import ant de travailler sur la professionnalisation des profils en recrutant en externe mais sans mesures de remplacement radicales qui risqueraient de déséquilibrer le système.  A  Picard s'est même doté d'un service RH dédié à la Direction Financière du Groupe pour mener à bien cette politique, la diversité des parcours étant un élément clef du changement.

    6° Question de la salle : quel changement le développement à l'international a pu amener ?

    Pour le Groupe SNCF, le développement à l'international coïncide avec une prise de conscience de la capacité du Groupe à développer du business : il faut faire son deuil de l'aspect « vitrine » des grands projets export et orienter ses efforts vers le développement d'activités plus concrètes comme les services. Cela passe notamment par la capacité de Geodis et Keolis à gagner des parts de marché à l'export.

    Pour ADP, l'international est un excellent levier de progrès qui par le changement potentiel dans l'équilibre du Groupe peut avoir un impact sur le pilotage et la culture.

    7° Question de la salle : les systèmes d'informations : quel impact sur le rythme de changement, quels freins peuvent-ils apporter?

    Les SI peuvent représenter une très grande difficulté notamment lorsqu'ils ont été bâtis par strates successives. Ils peuvent à terme s'ils ne sont pas repensés être un frein à la mise en oeuvre d'un modèle de gestion efficace.

    8° Question de la salle : en quoi la présence d'administrateurs salariés a pu être un frein au changement ?

    Les deux Groupes sont unanimes : la présence d'administrateurs salariés est un atout parce qu'elle permet de dialoguer avec des personnes très investies, assidues dans leur mission et très au fait de la réalité de l'entreprise.  Ce dialogue permet aussi d'assumer et de partager les changements et notamment, de se poser la question de la conduite du changement nécessaire.

    9° Question de la salle : mutualisation ou externalisation de la fonction comptable ?

    Les avis sont unanimes sur le non-sens d'une externalisation de la fonction comptable qui amènerait une non qualité.  L'enjeu est plutôt de tirer la fonction comptable vers le haut, d'en améliorer la performance et éventuellement de mutualiser ce qui est mutualisable sachant que dans ce domaine, les expertises pointues sont nécessaires.

    10° Question de la salle : y-a-t-il un indicateur de mobilité et de renouvellement des équipes financières ?

    Le mouvement se fait naturellement par la pyramide des âges : par exemple dans 5 à 6 ans, 40% des effectifs partiront en retraite dans le Groupe SNCF. Il est aussi vertueux que des personnes se posent la question de poursuivre leur carrière en dehors du Groupe.

    Au delà de ce constat factuel, la Direction Financière du Groupe SNCF a mis en place un Comité de mobilité Groupe qui permet aujourd'hui de toucher une partie de la population et favorise la diversité des parcours au sein du Groupe.

    Christine Dejean - Membre du bureau HEC Finance d'Entreprise

  • Newsletter n°10, février 2013

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    Groupement HEC Finance d'Entreprise - Newsletter spéciale

    Cher(e) camarade,

    Tu occupes un poste de direction financière ou tu es fréquemment en rapport avec les directions financières d’entreprises ? Nous te proposons de rejoindre notre dynamique groupement professionnel HEC Finance d’Entreprise : après un peu plus de 3 ans d’existence nous comptons déjà 1 000 membres au sein de la communauté HEC !

    Et si tu t’inscris avant le 31 mars prochain, tu pourras bénéficier d’un beau cadeau de bienvenue car Pascal Quiry (H. 84) et les Editions Dalloz offrent aux 1 500 premiers abonnés de notre groupement 3 mois d'abonnement gratuit à la version électronique de notre ouvrage de référence, le célèbre Vernimmen.

    Attention, cette offre n’est valable que jusqu'au 31 mars, nous t’invitons donc à agir vite (en t’inscrivant depuis ta page personnelle, rubrique centre d’intérêt, via le site de l’Association, en cas de problème : sylvie.bretones@mailhec.com).

    Et n’hésite pas à relayer cette information auprès de camarades HEC financiers d'entreprise.

    A très bientôt !

    Pour le bureau HECFE,

    Sylvie BRETONES (M. 97), Présidente du groupement

    Christian CATALLO (H. 79) et Monique HUET (H. 80), membres du bureau

     

    LE GROUPEMENT HEC FINANCE D’ENTREPRISE  EN BREF

    Création à l’initiative de Sylvie BRETONES (M. 97), Présidente du Groupement et Véronique EHRHARD (H. 82), Vice- Présidente

    Lancement en novembre 2009 avec une première conférence, parrainée par Jean-Dominique SENARD (H76) , Co-gérant du groupe Michelin

    Près de 30 manifestations ayant réuni plus de 1 000 HEC avec des thèmes et formats volontairement très variés : témoignage d’une personnalité, conférences-débats thématiques petits déjeuners économiques, drinks plus informels …

    Ainsi :

    - table ronde sur le thème du rôle du directeur financier dans la bonne gouvernance avec Xavier FONTANET, ex-Président du groupe Essilor et Dominique D’HINNIN, co-gérant du groupe Lagardère

    - drink « Quel usage des réseaux sociaux pour le financier d’entreprise ? » avec N. VANBREMEERSCH (@versac)

    - témoignage de Philippe MESSAGER, directeur des financements et de la trésorerie du groupe EDF et président de l’AFTE, sur le thème « cash is king »

    - Petits déjeuners économiques trimestriels avec Jean-Paul BETBEZE, chef économiste du groupe Crédit Agricole

    - Plus de 150 participants à la manifestation du 28 Avril 2011 célébrant les « 1 an » du groupement avec Laurence DEBROUX, DG Finance du groupe JCDecaux et Olivier CASANOVA, directeur Financements et trésorerie du groupe PSA et lancement d’un projet phare  : « 80 portraits de financiers d’entreprise » pour incarner la richesse et la diversité de nos métiers. Ces portraits seront synthétisés dans un ouvrage et présentés en juin prochain lors d’une conférence festive, professionnelle et conviviale.

    - Un bureau motivé de 15 membres qui se réunit une fois par mois

    - Un Relais Carrières très actif  : encadrement de camarades en cours de repositionnement (sessions collectives de « speed networking », ateliers réseau …), présentation des métiers de finance d’entreprise sur le campus,

    Une newsletter périodique (environ 6 numéros / an) réservée à nos membres, donnant le compte-rendu des dernières manifestations et une visibilité sur celles à venir ; chaque manifestation est de plus annoncée à l’avance par e-mail spécial à tous nos membres.

    Alors viens visiter notre wiki sur le site de l’Association (http://finance-dentreprise.associationhec.com) et à inscris  toi à notre groupement !

     

    PROCHAINE MANIFESTATION DE NOTRE GROUPEMENT

    Nous te donnons rendez-vous pour notre prochaine manifestation le 11 avril prochain, sur le thème : "La France qui réussit à l'international – Illustration par l’exemple d’acquisitions ou d’opérations de développement organique dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) " à l’occasion de la conférence annuelle de Fi+ Alumni - club des clubs réunissant les clubs Finance des Associations des diplômés des Grandes Ecoles et la DFCG. Nous nous attacherons à comprendre la valeur ajoutée de la direction financière dans le cadre de ces acquisitions et les défis auxquels celle-ci est confrontée pour une intégration gagnante de ces opérations dans un groupe déjà structuré. Jean-Paul ALVES, Directeur administratif et financier de VIADEO, Laurence DEBROUX (H. 92), Directrice générale administration et finance du groupe JCDECAUX, Antoine GISCARD d’ESTAING (H. 82), Directeur financier du groupe CASINO, Alexis KARKLINS MARCHAY, Responsable Pays Emergents, Ernst & Young, partageront avec nous leur vision et leur expérience. Les débats seront animés par Valérie NAU, Rédactrice en chef d’OPTION FINANCE. Inscription sur http://bit.ly/YQea2y