Conf Carrières, DAF et DRH à temps partagé, le 28 avril 2014 (01/01/2015)
Publié dans la revue Hommes et Commerces : DAF et DRH à Temps Partagé : Un accélérateur de croissance pour les PME ?
A l’initiative de 3 Pôles, Finance, Management, Entreprendre, la table ronde du 28 avril a fait salle pleine : beaucoup de questions posées aux 4 intervenants, des experts du temps partagé - Emmanuel de Prémont, Brigitte Aubine et Xavier de Saint Marc-, et un entrepreneur convaincu, Michel Danguy, signe d’un fort intérêt pour ce mode de travail en développement.
Que recouvre ce concept pionnier ? Juridiquement, explique E. de Prémont, il peut s’exercer sous contrat salarié mais aussi souvent en indépendant, sous la forme commerciale de prestations d’honoraires. La personne travaille pour plusieurs entreprises, en général des PME, apporte son expertise et une collaboration à long terme. Pour l’entreprise, c’est l’apport d’une compétence à un coût optimisé puisque le DAF ou DRH à temps partagé intervient juste le temps nécessaire.
Le temps partagé c’est aussi un métier, avec ses pré-requis. Des compétences techniques opérationnelles précises vont de soi ; les exigences du dirigeant sont fortes à l’égard d’une collaboration qu’il peut interrompre aisément. De son DAF, M Danguy dit avoir attendu beaucoup d’aisance dans les relations externes avec les banques, les commissaires aux comptes, les services fiscaux ; et de son DRH une connaissance des innovations fiscales et sociales, une capacité de dialogue en interne et externe, avec l’inspection du travail notamment. Une autre dimension importante est la capacité à discuter de stratégie, à co-piloter disent X de Saint Marc et B Aubine, le dirigeant ayant besoin de partager. Là aussi l’expérience, le recul est un atout, le temps partagé est plutôt un métier de senior. Ajoutons une grande exigence d’efficacité, car tout temps perdu est non rémunéré.
Le temps partagé c’est une posture, un pied dedans, un pied dehors, qui diffère de celle du salarié temps-plein, de celle du consultant aussi s’agissant d’une posture opérationnelle. Plus que dans une collaboration classique, il faut construire sa crédibilité et la relation de confiance avec le dirigeant, essentielle. C’est aussi une posture d’expert, moins de manager, ce qui peut simplifier la relation avec les équipes dans un cadre non hiérarchique.
Que dire sur le marché ? En croissance, il est jeune, et tiré par l’offre plus importante aujourd’hui que la demande. Les PME auquel s’adresse le temps partagé, entre 10 et 500 salariés surtout, font peu appel aux prestations externes, perçues comme coûteuses, et n’ont pas toujours conscience de la valeur ajoutée de compétences explique E de Prémont. C’est souvent un changement dans l’entreprise qui produit le déclic coté DAF dit X de Saint Marc, où bien un passage de seuils d’obligations sociales, comme la création d’un comité d’entreprises à 50 salariés ajoute B Aubine.
Experts, pour décrocher vos premières missions, travaillez votre réseau, construisez-le avec professionnalisme, les premières missions se trouvent en général par prescription et recommandation. L’idéal étant de décrocher une mission à l’année, récurrente. Et le réseau c’est aussi pouvoir partager avec ses pairs, échanger des pratiques, rompre la solitude.
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La table ronde
Emmanuel de Prémont (H87), Fondateur du réseau Finaxim et DRH à temps partagé, Xavier de Saint-Marc, Fondateur de DSM Gestion et DAF à temps partagé, Brigitte Aubine (H09), DRH à temps partagé, Michel Danguy (E86), Entrepreneur
L’équipe organisatrice :
Groupement Finance d’Entreprise : Anne Coat (H85), Véronique Ehrhard (H82), Pôle Finance, relais carrière : Sophie Martin-Monier (H85), Pôle Entreprendre : Laurent Didier (H79), Groupement Management RH : Brigitte Dubreucq (H79), Pierre Havet (H 75)
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