Billet n°5, 2014 (30/12/2014)
Billet n°5 – Risk Management par Christian Catallo
« Cette expérience de risk manager me sert au quotidien dans mes fonctions de directeur financier ; elle m’a appris à porter un regard élargi sur les opérations et constitue un atout pour mettre la fonction financière au service du business » (encart page 48)
C’est avec grand plaisir que je rebondis sur cet extrait d’interview d’ Olga Le Blanc Tyl (ex risk manager PwC et aujourd’hui directeur financier KLB group) au chapitre ‘gestion des risques’ car il est tout à fait symbolique du titre de notre recueil : Finance d’Entreprise , l’insoupçonnée richesse de ses métiers. On est en effet bien loin du vieux cliché du financier enfermé dans son bureau qui passe son temps à remplir des tableaux de chiffres !
Un poste en ’gestion des risques’, cela parait à priori moins noble que le Contrôle de Gestion, on craint de partir avec plusieurs handicaps :
- Champ d’action assez étroit, la cartographie des risques, avec une technicité inhabituelle en Finance (mesure de probabilité, on n’est plus dans le montant certifié ni le débit = crédit) ;
- Accueil dubitatif voire négatif des opérationnels, du genre : « en alourdissant les procédures on va nous tuer le business » .
Voilà pourtant une fonction qui a su monter rapidement en puissance, puisque avec la nouvelle réglementation financière, l’ancien « petit inspecteur » planche désormais chaque année devant les membres du Conseil d’Administration et que les conclusions de ses diligences sont reprises dans la certification des comptes annuels !
En fait cette fonction est beaucoup plus proche de la Finance qu’on ne l’imagine :
- La survenance d’un risque majeur a en dernier ressort de lourdes conséquences financières ;
- Dans certains cas, l’entreprise peut réduire voire annihiler le risque moyennant certaines actions préventives (par ex. assurance spécifique) qui ont évidemment un coût, on se retrouve donc dans un cas d’arbitrage documenté typique de la Finance.
De même cette fonction, de par son impact sur les processus de l’entreprise, exige un relationnel tout en diplomatie et pédagogie vis-à-vis des managers au service d’une démarche de progrès collectif :
- Identifier les « propriétaires » des risques puis les sensibiliser à leur importance afin de finaliser la « cartographie des risques » ;
- Enfin rechercher le consensus sur les actions qui permettront d’optimiser leur gestion en « toute connaissance de cause ».
Bref autant d’atouts fort utiles lorsqu’on est directeur financier !
23:20 | Lien permanent | Commentaires (0)